Description générale
Dès les premiers temps du christianisme, l’explication des textes de référence et l’exhortation des fidèles à les mettre en pratique accompagnent la célébration des principaux actes cultuels. Cette prédication présente une ambivalence structurelle comparable à celle qui caractérise la lecture des Écritures saintes et les gestes du culte : textes, signes et paroles y sont des supports matériels de pratiques humaines dont le christianisme affirme qu’elles sont capables de révéler Dieu.
Une longue réflexion médiévale a conduit l’Église latine à limiter, à partir du XIIe siècle, le nombre et la forme des « sacrements » proprement dits, seuls signes réputés efficaces de la présence divine. Le statut sa-cramentel de la prédication, lui, est resté à l’état de potentialité : les sources antiques et médiévales asso-ciant liturgie et prédication, ou célébrant le charisme d’un prédicateur, ou décrivant les effets salutaires d’un sermon sur son public, appliquent à la prédication un langage qui évoque celui des sacrements. Si l’interprétation des pratiques de la prédication a été renouvelée par la notion de performance, le statut même de la prédication, entre liturgie et sacrement, reste à explorer.
Partant de la convergence des pratiques dans leurs effets attendus (initiation au mystère chrétien, illumina-tion du fidèle, purification du pécheur), et dans le contexte de leur mise en œuvre (la liturgie, les fonctions cumulées de célébrant et de prédicateur), ces journées explorent la conception antique et médiévale de la prédication en Orient et en Occident, en référence au ministère sacramentel.
Comité scientifique : Guillaume Bady (CNRS, HiSoMA), Alexis Charansonnet (Lyon 2, CIHAM), Michel Fédou (Centre Sèvres-Paris), Jean-Marie Salamito (Sorbonne-Université, Orient & Méditerranée).
Réservé à
- Chercheurs / Enseignants
- Chercheurs / Enseignants de l'ENS de Lyon
- Etudiants
- Etudiants de l'ENS de Lyon
Mots clés
Disciplines