Outils

Actualité de l'ENS de Lyon

Normaliens élèves, normaliens étudiants : deux voies d'admission, une même formation

""
Actualité
 

Les résultats des différentes voies d’admission à l’ENS de Lyon sont en cours de publication. Retour sur la politique de l’ENS de Lyon pour diversifier les profils des étudiantes et étudiants tout en favorisant l’accès aux mêmes conditions d’études. 


L’admission sur dossier n’est pas nouvelle, elle a pris une nouvelle dimension avec la création du diplôme de l’ENS de Lyon en 2016. Celui-ci permet désormais à l’ensemble des étudiantes et étudiants admis dans le cycle de diplôme en 4 ans, quelle que soit leur voie d’admission, de poursuivre leurs études à l’ENS de Lyon dans les mêmes conditions de formation. Aujourd’hui, les étudiantes et étudiants admis dans le cycle du diplôme sont tous normaliens, quelle que soit leur voie d’accès et leur statut. 

La diversification des profils

C’est un objectif de l’ENS de Lyon. Dans le cadre des admissions sur dossier, les candidatures hors classes préparatoires sont particulièrement recherchées (voir accordéon 1).
À la rentrée 2023, ce sont environ 150 normaliens étudiants qui seront accueillis, aux côtés des 226 normaliens élèves et des 130 étudiants internationaux qui rejoindront l’Ecole pour un échange ou un master. 
À noter que pour les filières scientifiques, l’ENS de Lyon a mis en place le second concours, ouvrant un statut de fonctionnaire stagiaire rémunéré. Ce second concours est exclusivement réservé à des étudiantes et étudiants issus de la voie universitaire (voir accordéon 2). 

Des conditions d’études identiques

Les conditions d’études des candidats admis sur dossier ont été élargies et enrichies avec la mise en place du diplôme de l’ENS de Lyon en 4 ans. Les étudiantes et étudiants admis sur dossier dans ce diplôme, comme les élèves admis par la voie du concours, ont accès à la scolarité normalienne : une formation par la recherche en 4 ans, avec un tutorat individualisé, un parcours personnalisé, des stages notamment en laboratoire, un séjour à l’étranger notamment.
L’ensemble des opportunités de formation de l'ENS de Lyon leur sont ouvertes, y compris les formations complémentaires comme la préparation à l’agrégation, le projet long de recherche ou encore les cursus en partenariat avec d'autres grandes écoles (EPFL, ECL, ENSAE, École des Mines, École des Ponts, Telecom Paris, Sciences Po, entre autres.).

Une formation exigeante et longue

La formation des chercheuses et des chercheurs de demain va de pair avec des études longues. L’acquisition d’un socle disciplinaire solide est au cœur de la formation normalienne, en lien avec les connaissances produites par les enseignants-chercheurs des laboratoires de l’ENS de Lyon. L’initiation à la recherche fait partie intégrante de la formation normalienne. Les questions complexes auxquelles sont confrontées nos sociétés nous amènent à faire travailler nos étudiants dans des approches pluridisciplinaires, par exemple avec le choix d’une mineure au diplôme ou de leur engagement dans des projets de laboratoires juniors.
À l’issue de leur scolarité dans le cadre du diplôme, l’ensemble des normaliennes et normaliens a la possibilité de postuler à un Contrat Doctoral Spécifique Normalien, financement de trois ans pour effectuer une thèse.

Financement des études 

Les normaliens élèves ont pour leur part un statut de fonctionnaire stagiaire qui donne lieu à une rémunération, en contrepartie d’un engagement décennal à occuper un emploi dans la fonction publique. 
Des aides spécifiques ont été mises en place pour accompagner, par exemple, la mobilité internationale sortante, notamment dans le cadre d’un projet long de recherche (forfait séjour pouvant aller jusqu’à 3 000 euros). Enfin le fonds de solidarité et de développement des initiatives étudiantes (FSDIE) apporte des aides individuelles (en 2022-23, 30 étudiantes ou étudiants ont bénéficié d’un soutien pour un montant total de près de 34 000 euros). 

À la rencontre des candidats de demain

Enfin, de nombreux normaliens élèves comme étudiants participent à des forums organisés dans leur établissements d'origine afin de présenter les formations proposées à l'ENS de Lyon et démystifier l'accès à l'Ecole. Ils agissent en véritables ambassadeurs. 
De nombreuses actions sont mises en place par ailleurs pour inciter les filles à candidater dans les filières scientifiques (partenariat avec Femmes & Sciences, par exemple) et faire connaître l’ENS de Lyon à des publics plus diversifiés : à noter le Forum biosciences proposé dans le département de biologie.

L’admission sur dossier, 3 questions à Emmanuelle Picard, professeure au département des Sciences sociales

  1. Quels sont les critères d’évaluation des dossiers des candidates et candidats ?   
    Le recrutement des normaliens étudiants et étudiantes a pour objectif de permettre une diversification des profils étudiants au sein de l’École. Les candidatures hors classes préparatoires sont particulièrement recherchées au département des sciences sociales car elles permettent d’intégrer des étudiants et des étudiantes avec des expériences préalables différentes, en particulier à l’étranger (séjours ERASMUS par exemple) ou des compétences spécifiques particulières (en langues, vivantes ou anciennes). La solidité du parcours antérieur est également importante car il s’agit d’une formation qui exige un fort investissement de la part des étudiantes et des étudiants. 
  2. Quelle motivation attendez-vous de vos étudiantes et étudiants ?   
    Candidater à l’ENS de Lyon, c’est avant tout le choix de s’inscrire dans une formation de quatre années durant lesquelles se construit un projet professionnel et personnel valorisant la formation par la recherche, l’internationalisation (par un séjour à l’étranger d’au moins trois mois et la maîtrise de l’anglais à haut niveau) et la possibilité d’une ouverture thématique et disciplinaire inédite. Compte tenu de la mission de l’ENS de Lyon de former de futures chercheuses et futurs chercheurs, pour le monde académique, c’est donc sur l’appétence pour la recherche que se fait la sélection des étudiants et des étudiantes. 
  3. Quel conseil donneriez-vous aux candidates et candidats à cette voie ?  
    L’un des atouts de la formation à l’ENS de Lyon est la qualité de la relation pédagogique, basée sur le tutorat et l’accompagnement. Pour qu’elle fonctionne au mieux, il est important que les centres d’intérêt des étudiantes et des étudiants rencontrent celles des équipes enseignantes. On vient à l’ENS de Lyon pour se former sur une thématique sur laquelle travaillent des enseignants et des chercheurs de l’École, pour participer aux activités des équipes de recherche par le biais des stages, pour suivre un parcours de master particulier. Il est donc important de bien préparer son projet de candidature en tenant compte des spécialités enseignées. 

Le second concours, 3 questions à François Roudier, professeur au département de biologie

  1. Le second concours, pour qui ?
    La formation aux métiers de la recherche et de l’enseignement proposée au département de biologie est exigeante et nécessite un très bon niveau scientifique initial. Le second concours permet à des étudiantes et étudiants issu(e)s des filières universitaires, y compris d’IUT, particulièrement motivé(e)s, d’accéder à cette formation de haut-niveau de 4 ans, avec une rémunération (aspect parfois décisif pour la poursuite d’études longues) et dans un environnement privilégié.
  2. Quel bilan tirez-vous de cette procédure d’admission spécifique ?
    Le parcours des seize normaliens élèves recrutés en biologie via le second concours au cours des huit dernières années a été globalement bon, voire excellent. Il serait d’ailleurs plus judicieux de parler « des » parcours puisque ces étudiants, qui rejoignent souvent l’École avec un projet professionnel bien défini, s’approprient l’ensemble des possibilités de débouchés après validation de leur diplôme, non seulement vers le doctorat mais aussi vers l’enseignement après validation de l’agrégation SV-STU ou encore vers les grands corps de l’État (Mines, Ponts et Chaussée, etc.). Ce mode de recrutement complémentaire contribue donc de façon remarquable à diversifier l’origine académique, géographique et sociale de nos étudiants et à favoriser des projets professionnels ambitieux.
  3. Quel conseil donneriez-vous aux candidates et candidats à cette voie ?
    La nature même du second concours nécessite de maintenir des activités de formation dans une discipline autre que la biologie au cours des deux premières années universitaires. Ces activités peuvent être abordées par un choix de cours complémentaires ainsi que par du travail personnel.
    Le projet personnel doit aussi être préparé suffisamment à l’avance et les conseils d’enseignants de l’université d’origine peuvent être particulièrement bénéfiques.
    L’équipe enseignante du département note régulièrement une auto-censure importante, très souvent non justifiée, à l’inscription au second concours, y compris parmi les candidats au recrutement sur dossier (normalien étudiant). Il ne faut pas hésiter à contacter le département en amont.
    Un grand nombre d’informations sur le déroulement et les attendus du concours sont disponibles sur le site banques-ecoles.

Mots clés