Louise Jeandet et Benoît Seignovert (1e année du master Sciences de la terre et des planètes de l'ENS de Lyon) en stage de sismique marine.
En quoi consiste concrètement un stage de terrain en sismique marine?
Louise Jeandet & Benoît Seignovert : En tout, nous étions 20 étudiants. Nous sommes partis pendant une semaine dans la région de Nice. Notre stage s’est déroulé en deux temps : d’abord apprendre le fonctionnement des instruments d'acquisition de données en mer, et ensuite interpréter ces données à l’Institut Océanographique de Villefranche-sur-Mer pour connaître la nature du sous-sol marin et son histoire géologique.
"Prendre le large a stimulé notre enthousiasme"
Ce type de stage est-il important pour un géologue en formation ?
Louise Jeandet & Benoît Seignovert : C’est parfaitement complémentaire de notre formation tout au long de l’année qui est plutôt théorique. Avec ce stage, nous avons pris conscience de toutes les étapes qui sont nécessaires avant de pouvoir tenir entre ses mains un profil sismique comme ceux qu’on doit interpréter en cours. Nous avons découvert les contraintes techniques – un appareil est tombé en panne pendant le stage et nos propres contraintes humaines : les premiers jours, difficile de travailler en mer. Heureusement, nous dormions sur la terre ferme ! Pour nous, c’est aussi une phase de professionnalisation car nous travaillons sur des domaines tellement pointus que nous sommes parfois les seuls à pouvoir acquérir ces données. Il nous est donc crucial de savoir manipuler ces instruments. A titre personnel enfin, c’est une expérience qui marque car nous avons découvert nos enseignants et les autres étudiants dans un contexte différent.
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