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Actualité de l'ENS de Lyon

Diriger le Laboratoire de chimie pendant le confinement

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Actualité / Interview
 

Le point de vue de Chantal Andraud, directrice du Laboratoire de chimie, UMR 5182.

Le Laboratoire de chimie : quelques chiffres

Le Laboratoire de chimie compte environ 115 membres :
•   35 chercheurs ou enseignants-chercheurs
•   16 personnels techniques et administratifs
•   58 doctorants et post-doctorants

Évolutions dans la manière de travailler

Tout travail expérimental, qui correspond à une très grande partie de notre activité, est à l’arrêt. De même, en chimie théorique, le travail d’encadrement directement "au clavier" a dû cesser.

Tout ce qui a été mis en place est basé sur le travail à distance et bien sûr les visio-réunions et le bon vieux téléphone. Cela limite donc notre activité. L’organisation du Llaboratoire (comité de direction, conseil de laboratoire, pôle gestion) continue de fonctionner tant bien que mal, mais à distance.

Afin de ne laisser personne isolé, des plateformes de discussion au sein de trois axes de l’unité ont été mises en place. Elles permettent non seulement de créer de petits groupes de discussions scientifiques en lien avec les sujets développés, mais également de participer à des moments plus conviviaux et de détente (type salle café à distance). Si, encore une fois l’ensemble du travail expérimental est à l’arrêt, le travail rédactionnel (thèse, articles, soumission de projets) continue, en étroite relation entre permanents et non-permanents. Malheureusement cela ne concerne pas la plupart des doctorants en 1re ou 2e année ni les post-doctorants en début de stage qui n’ont pas forcément de travail rédactionnel à faire.

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Nouvelles habitudes, nouvelles méthodes

La distance n'est plus tellement un problème pour le maintien des contacts. Une certaine solidarité s’est mise en place, on s’inquiète si on n’a pas entendu parler de quelqu’un depuis plusieurs jours, on est plus à l’écoute. Toutefois la situation de certaines personnes effectuant un travail isolé à domicile, parfois dans des espaces de petite surface, reste difficile.

Nombre de nos projets sont à l’interface entre plusieurs domaines, notre activité est basée sur des collaborations en France ou à l’étranger. Les réunions avec ces collaborateurs ont pu être maintenues, en évitant les pertes de temps en transport. L’organisation de réunions à distance plus fréquentes ou même dans l’urgence pourrait perdurer, au moins partiellement, même si rien ne vaut les discussions sur un même lieu.

La très grande partie de nos stocks d’équipements de protection individuelle (EPI) a été mise à disposition des soignants et personnels en contact avec le public. Nous sommes en train de préparer et d’anticiper la reprise de l’activité et une éventuelle pénurie plus ou moins durable de certains de ces EPI (comme les gants). C’est l’occasion  de discuter et de remettre à plat l’utilisation à bon escient de ces EPI tout en travaillant toujours dans les conditions de sécurité optimisées.

Impact du Covid-19 sur la recherche scientifique du laboratoire

Comme je l’ai déjà souligné, une grande partie de l’activité est obligatoirement à l’arrêt. En conséquence, le Covid-19 aura forcément un impact sur notre recherche et notamment pour les chercheurs non-permanents. Nous avons plusieurs projets, ANR, européens, industriels… avec des délivrables, qui ne pourront pas être honorés dans les temps. Certaines expériences en collaboration, qui auraient dû être réalisées pendant la période du confinement, sont définitivement perdues pour le projet, qui devra donc évoluer différemment.

Les projets envisagés avant le Covid-19 continuent, tout en répondant aux appels d’offre en cours. Les nouveaux appels d’offre lancés sont liés de près ou de loin au Covid-19. Dans la majorité des cas, ces nouveaux appels ne correspondent pas malheureusement pas à notre cœur de métier et nos compétences, cependant certains projets en lien avec les conséquences du Covid-19 (par exemple gestion et mise au point de nouveaux types de protection, non plus à usage unique) pourraient voir le jour.  

Chantal Andraud ©Le ProgrèsChantal Andraud, directrice du Laboratoire de chimie

Née en 1956, Chantal Andraud étudie à l’Université Blaise Pascal de Clermont-Ferrand. Dans cette même université, elle soutient en 1982 une thèse de 3e cycle – Luminescence et transferts d’énergie dans la matrice ky : :(3)f::(10) dopée a l'europium et au terbium trivalents. En 1987, elle soutient une thèse d’État – Défauts d'empilement dans le matériau unidimensionnel CsCdBr – à l’Université Paris VI.

Elle intègre le CNRS en 1983 et rejoint l’ENS Lyon en 1991, au sein du Laboratoire de stéréochimie et interactions moléculaires qui deviendra par la suite le Laboratoire de chimie en fusionnant avec le Laboratoire de Chimie théorique.

Chantal Andraud a été responsable de l'équipe "Matériaux moléculaires", puis de l’équipe "La chimie au service de l'optique". Depuis 2011 elle est directrice du Laboratoire de chimie.

Ses domaines de recherche sont la spectroscopie organique et de coordination ainsi que la spectroscopie optique ; la chimie appliquée à l’optique et à l’optique non linéaire.

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