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L'origine de la mue chez les animaux

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Publication du Laboratoire de géologie de Lyon (LGL-TPE) dans Proceedings of the Royal society B le 10 juillet 2019.

Des millions d’espèces de crustacés, d’insectes, de myriapodes (mille-pattes), de chélicérates (araignées, scorpions) et de certains vers marins, ont un squelette externe inextensible et sont contraints de croître par mues successives au cours de leur existence. Ils constituent le super-groupe des Ecdysozoa. Le processus de mue (ecdysis), contrôlé par le système endocrinien, leur permet de grandir en taille en renouvelant périodiquement leur cuticule.

Les fossiles du Cambrien basal de Chine décrits dans l'article montrent que ce processus complexe est apparu au cours des stades précoces de l’évolution animale, il y a au moins 535 millions d’années, comme l’attestent des mues de vers marins parfaitement conservées.

Les études microscopiques et microtomographiques menées par l'équipe de chercheurs montrent que ces vers ornementés de petites plaques épineuses s’extrayaient de leur cuticule de façon souple ou retournaient celle-ci à la manière d’un doigt de gant comme le font leurs descendants actuels, les vers priapuliens. L’ecdysis est une innovation majeure dans l’évolution animale et d’une importance clé dans l’apparition et la diversification des arthropodes au cours du Cambrien.

Source : Origin of ecdysis: fossil evidence from 535-million-year-old scalidophoran worms. Deng Wang, Jean Vannier, Isabell Schumann, Xing Wang, Xiao-Guang Yang, Tsuyoshi Komiya, Kentaro Uesugi, Jie Sun and Jian Han. Proceedings of the Royal society B, 10 juillet 2019.

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