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Actualité de l'ENS de Lyon

Nos chercheurs publient - janvier 2021

photo de livres ©Susan Yin
Publication
 

La rentrée littéraire de janvier 2021 des chercheurs de l'ENS de Lyon.

Faire ville

Entre planifié et impensé, la fabrique ordinaire des formes urbaines

Anne-Sophie Clémençon, Hélène Noizet
Presses Universitaires de Vincennes, 7 janvier 2021

Couverture de l'ouvrage Faire villeComment se « fabriquent » les formes urbaines ? Loin de se focaliser sur les grands projets, l’ouvrage est centré sur les processus de production de la ville ordinaire, à l’origine de la grande majorité des tissus anciens et contemporains.

De quoi est fait ce que l’on appelle communément « la ville » ? Comment se construit dans la longue durée l’espace urbain ? Quels sont les rapports entre morphologie urbaine et fonctionnement social ? Cet ouvrage propose de répondre à ces questions en explorant les mécanismes de la fabrique urbaine. Les formes urbaines sont ici analysées dans une double perspective : celle de leur fabrication par des pratiques sociales qui varient sans cesse et, en retour, celle de leur influence sur le fonctionnement social.

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Vers l'égalité, ou au-delà ?

Essai sur l'aube du socialisme

Ludovic Frobert

ENS Éditions, janvier 2021

couverture de l'ouvrage Vers l'égalité et au delàComment le socialisme doit-il articuler les deux exigences qui l'ont toujours défini : « à chacun selon ses besoins » et « à chacun selon ses mérites » ? Ce court essai propose un retour aux origines. Dans l’une de ses belles formulations, Pierre Leroux écrivait, « le socialisme paraît, et l’aube du jour c’est 1830 ». Procédant ici de quelques portraits, ceux notamment de Louis Blanc et Constantin Pecqueur, de François-Vincent Raspail et de George Sand, cet essai signale comment en cette période de genèse, qui inventa même le terme de « socialisme », l’exigence du besoin fut considérée comme rectrice. Loin d’être nié, le mérite restait néanmoins associé à cette exigence.

En ces temps déjà de premières déferlantes libérales, cette articulation originelle permit alors au socialisme de s’identifier d’abord, de résister ensuite et de créer enfin, tant dans le domaine des idées que dans celui des expérimentations, des voies nouvelles à l’émancipation et au progrès social, économique et politique. Cette option consistant à résolument situer le pari du socialisme au-delà de la seule égalité des chances, aussi rigoureusement définie soit-elle, méritera dès lors d’être rappelée et reconsidérée aujourd’hui.

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Magies de la répétition

Emmanuelle Prak-Derrington
Préface de Claude Hagège

ENS Éditions, janvier 2021

couverture de l'ouvrageLes battements du cœur, l’alternance des jours et des saisons, les lundis matins… Notre vie est faite de répétitions. Qu’en est-il de la répétition dans le langage ? Longtemps délaissée, la répétition verbale est aujourd’hui traitée dans de nombreuses études qui en appréhendent chacune un aspect particulier : les figures ou les procédés, les auteurs, les types de textes ou les genres de discours. C’est l’apport et l’originalité de cet ouvrage de présenter pour la première fois une définition unitaire.

Qu’est-ce qui change quand des sons, des mots, des phrases sont dits plusieurs fois ? En quoi la parole sert-elle autre chose que la transmission d’informations ? Pourquoi la répétition est-elle utilisée dans les pratiques poétiques, politiques, religieuses et magiques ? Ce sont ces questions et bien d’autres que l’auteure, qui réfléchit et écrit depuis des années sur la répétition verbale, aborde et éclaire dans cet ouvrage. Écrit dans une perspective largement interdisciplinaire, ce livre s’adresse, au-delà des linguistes, à tous ceux et celles qui dans les sciences humaines s’intéressent au pouvoir des mots.

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La part rêvée

L’interprétation sociologique des rêves, volume 2

Bernard Lahire (Centre Max Weber)
La découverte, janvier 2021

Couverture de la part rêvée de Bernard LahireDe quoi nous parlent nos rêves et pourquoi leur contenu nous déroute-t-il ? Dans L’Interprétation sociologique des rêves, Bernard Lahire élaborait un cadre général d’analyse de l’expression onirique nourri des apports de l’ensemble des disciplines qui ont abordé cette énigme. L’espace du rêve y apparaissait comme le lieu d’une communication de soi à soi, implicite et très peu censurée, mettant en jeu sous une forme transfigurée des problématiques existentielles profondément structurées par les expériences sociales des rêveurs.
Ce second volume déploie le modèle et la méthode mis au point sur des corpus inédits de rêves. En reliant les fils de l’imaginaire nocturne de quatre femmes et de quatre hommes à des expériences récentes ou lointaines de leur vie, Bernard Lahire déchiffre les préoccupations que leurs rêves mettent en scène. Par-delà l’étrangeté ou l’incohérence apparente des pièces de ces puzzles oniriques construits nuit après nuit, il fait apparaître avec netteté l’image qui s’en dégage : l’épreuve de la domination masculine, les séquelles des abus sexuels, les affres de la condition de transfuge de classe, les heurts de la compétition scolaire, les rapports difficiles à l’héritage familial, les conséquences de la violence parentale physique ou symbolique, les effets d’une morale religieuse enveloppante ou les répercussions de l’abandon du père.
En s’emparant, avec virtuosité, d’un objet traditionnellement considéré comme hors du champ de la sociologie, Bernard Lahire ne se contente pas de défaire un peu plus le mythe d’une intériorité préservée de toute influence sociale ; il nous donne les moyens d’accéder avec une plus grande lucidité à la part rêvée de nos existences. 

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Thomas et les mouches

Benjamin Loppin (Directeur de recherche CNRS au LBMC)
Publishroom Factory, 23 décembre 2020

Thomas et les mouchesSur un campus universitaire de Lyon, une mutation énigmatique trouble la petite communauté des généticiens de la drosophile. Tout juste arrivé au laboratoire, Thomas, étudiant indécis et solitaire, s'apprête malgré lui à affronter l'adversité silencieuse d'une quête au long cours pour tenter de résoudre le mystère des mouches "sésame".

Basé sur des faits scientifiques réels, ce roman à suspense plonge le lecteur dans le monde de la recherche en biologie moléculaire, à l'aube de la révolution génomique.


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Bâtir pour dieu

L'œuvre des religieuses et religieux architectes (XVIIe-XVIIIe siècles)

Piront et Adriana Sénard-Kiernan (dir.)
OpenEdition Books - LARHRA, 15 décembre 2020

Bâtir pour DieuÀ partir de la seconde moitié du XVIe siècle, les ordres religieux, créations nouvelles ou réformes d’ordres anciens, se multiplient dans les villes de l’Europe catholique où ils bâtissent églises, collèges et monastères. Si l’apport des architectes laïcs à ces entreprises est bien connu, celui des religieux, et plus encore des religieuses, est resté au second plan de la production architecturale. Pourtant, ces hommes et ces femmes ont été les chevilles ouvrières de ces chantiers, concevant des projets, des plans ou des croquis d’architecture, surveillant les travaux et expertisant les édifices. Mettant leurs connaissances et leurs compétences au service de leur ordre – et parfois d’autres – ils et elles ont pleinement pris part à l’intense activité constructive qui caractérise les XVIIe et XVIIIe siècles.

Afin de réhabiliter les œuvres de ces hommes et de ces femmes, une journée d’étude s’est tenue en avril 2017 à l’Université de Lyon 3 dans le cadre de l’atelier "Nouvelles recherches sur le catholicisme moderne" du LARHRA. Richement illustrées, les contributions de ce volume interrogent le métier des religieux et religieuses architectes en France, dans les Pays-Bas méridionaux et la principauté de Liège. Si leurs formations restent pour la plupart méconnues, leurs talents sont attestés par l’étude de leurs carrières et de leurs réalisations (malheureusement fréquemment démolies ou transformées), mais aussi et surtout par les archives et les sources iconographiques. Éclairage complémentaire, la dernière contribution analyse le rôle des marguilliers dans la construction des églises paroissiales de Paris pour lesquelles les compétences des membres de la communauté ont également été mobilisées et mises à profit.

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Chroniques de géo’ virale

Michel Lussault

Éditions 205 / École urbaine de Lyon

couverture de l'ouvrageCet ouvrage, premier de la collection “À partir de l’Anthropocène” dirigée par Michel Lussault et Valérie Disdier — École urbaine de Lyon (EUL) et coédité par les Éditions deux-cent-cinq et l’EUL, propose une “relecture” du phénomène qui a non seulement chamboulé nos vies mais, surtout, ébranlé nos certitudes: le virus SARS-Cov-2.
«  Il faut entendre cet intitulé en référence aux « cours de géo’ » en collège ou lycée, ou aux enseignements de spécialité dans les filières universitaires lorsqu’on aborde la « géo’ physique » ou la « géo’ urbaine » ou la « géo’ rurale ». Je tente donc l’exercice d’une géographie qui place le virus au centre de son analyse. »
Michel Lussault. 

Michel Lussault, reprend ici les chroniques qu’il a enregistrées durant la période de confinement et propose de lire, au travers de ce phénomène mondial inédit dans sa rapidité à se déployer sur l’ensemble du globe, ce qui caracté-rise nos vies urbaines contemporaines.

L’auteur y ajoute de nombreux commentaires au coeur même du texte retranscrit pour compléter une première réflexion qu’il a pris le risque de partager sur YouTube alors qu’il était, comme chacun d’entre nous, “enfermé” chez lui.

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