Outils

Actualité de l'ENS de Lyon

Stéphanie Jacquet, Ida Tucker et Monu Kaushik, lauréates du Prix Jeunes Talents l'Oréal-UNESCO 2020

logo prix jeunes talent France
Actualité
 

Stéphanie Jacquet, Ida Tucker et Monu Kaushik font partie des 35 Jeunes Talents du Prix 2020 L'Oréal - Unesco pour les femmes et la science.


Monu Kaushik est actuellement chercheuse post-doctorante au CRMN ; Ida Tucker est actuellement doctorante à l’École normale supérieure de Lyon et à l'université de Bordeaux, rattachée au Laboratoire de l'informatique du parallélisme et à l'Institut de mathématiques de Bordeaux. Stéphanie Jacquet est post-doctorante au Laboratoire de Biométrie et Biologie Évolutive *

686 candidates ont été présélectionnées par un comité de 87 experts représentant les grandes institutions de recherche en France et couvrant une très grande variété de disciplines. Les candidates ont ensuite été présentées à un jury indépendant, composé d’éminents chercheurs de l’Académie des sciences qui a désigné les 35 Jeunes Talents du Prix 2020.

Monu Kaushik 

Portrait de Monu Kaushik
Monu Kaushik ©L'Oréal France

Originaire de Sonepat dans l’État de Haryana, en Inde, Monu Kaushik se voit d’abord refuser l’accès à une formation d’ingénierie robotique, considérée comme un domaine « trop masculin ». Elle est finalement reçue à l’Institut indien de technologie, considéré comme la meilleure université de recherche indienne, à l’issue d’un examen extrêmement sélectif. Elle entreprend ensuite en master en nanosciences et nanotechnologies à l’université de Delhi. L’obtention d’une bourse lui permet alors de réaliser une année de recherche au Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives de Grenoble.
C’est à Francfort, à l’université Goethe, qu’elle effectue son doctorat au cours duquel elle entreprend des recherches fondamentales sur la polarisation nucléaire dynamique, une technique qui améliore la qualité du signal de la spectroscopie de résonance magnétique nucléaire (RMN). En juin 2018, elle revient en France pour un post-doctorat au Centre de RMN des très hauts champs (CRMN), à Lyon, où elle mène actuellement ses recherches.
Les travaux de Monu Kaushik, portant sur les nanomatériaux, visent à faire progresser le développement industriel durable. La valeur de ses recherches est reconnue et a été récompensée à de nombreuses reprises : l’une de ses publications de doctorat devient la publication la plus citée dans son domaine et elle est lauréate 2017 du prix Ernst qui couronne une publication de recherche exceptionnelle.

Monu Kaushik est profondément convaincue que « pour développer de grands rêves, il est essentiel de s’inspirer de modèles ». Elle souhaiterait utiliser une partie du financement du Prix Jeunes Talents pour sensibiliser les jeunes filles indiennes aux carrières scientifiques.

Extrait du dossier de presse Prix Jeunes talents France
 

Ida Tucker

Portrait de Ida Tucker
Ida Tucker ©L'Oréal France

Ida Tucker est née à Manchester, au Royaume-Uni, mais c’est à Helette, un village du Pays basque français, qu’elle grandit. Baccalauréat en poche, elle quitte son village d’enfance pour l’université de Bordeaux, puis l’École normale supérieure de Lyon.
L’intérêt d’une carrière en recherche scientifique s’exprime tard dans le parcours académique de l’étudiante. C’est en master, lors d’un stage dans un laboratoire de recherche à Montpellier, qu’elle se découvre une réelle passion pour la recherche en cryptographie, cette discipline qui offre un parfait équilibre entre mathématiques et informatique. Ida Tucker y trouve des objectifs stimulants sur des sujets contemporains d’envergure, comme l’anonymisation des données confidentielles des utilisateurs de systèmes informatiques.
Depuis une cinquantaine d'années, du fait de l’essor de l’informatique, le rôle de la cryptographie a dépassé le simple chiffrement et déchiffrement de messages confidentiels. La discipline concerne aujourd’hui autant la gestion de données chiffrées que l’utilisation de mesures biométriques : une empreinte digitale peut être interprétée comme la clé secrète d’un utilisateur, permettant de l’authentifier.
Ida Tucker conçoit des systèmes cryptographiques à la fois versatiles et efficaces, c’est-à-dire alliant sophistication et sécurité des systèmes.

Une enseignante à l’université, qu’elle décrit comme une femme forte, scientifique d’exception, a marqué le parcours de la jeune chercheuse. Sans cette enseignante, modèle positif, elle reconnaît qu’elle n’aurait peut-être pas poursuivi ses études.
Passionnée de sports de montagne et d’eau vive, Ida Tucker s’épanouit aussi à la flûte traversière au sein d’une fanfare lyonnaise.


Extrait du dossier de presse Prix Jeunes talents France

Stéphanie Jacquet

Portrait de Stéphanie Jacquet
Stéphanie Jacquet ©L'Oréal France

Stéphanie Jacquet et originaire de Saint-Martin, elle quitte son île natale des Caraïbes dans le but de poursuivre des études supérieures à Montpellier afin de devenir enseignante. Fascinée par la richesse des mécanismes employés par les parasites pour se répliquer et se transporter d’un hôte à l’autre, elle décide de s’orienter vers une carrière en recherche scientifique pour étudier les interactions qui régissent le monde du vivant. La chercheuse se spécialise alors dans l’étude et la compréhension des processus
écologiques, évolutifs et moléculaires qui façonnent les interactions entre hôtes et parasites. Dans sa thèse, elle démontre notamment que certains facteurs environnementaux, comme le vent ou la mer, et des facteurs écologiques, comme le mode de dispersion ou encore le cycle de vie, ont un impact sur l’aire de distribution d’un type de moucheron qui est le vecteur principal d’une maladie bovine. Ses travaux les plus récents visent à comprendre comment les chauves-souris, hôtes de nombreux pathogènes transmissibles à l’être humain, coexistent avec les virus. Pour cela, elle étudie la diversité génétique et fonctionnelle de leur système immunitaire inné, à savoir les mécanismes cellulaires permettant la défense des chauves-souris contre les virus, comparativement à d’autres mammifères.
Stéphanie Jacquet a mis en évidence certaines caractéristiques génétiques spécifiques aux chauves-souris qui contribueraient à leurs défenses antivirales uniques. Entourée, soutenue et encouragée tout au long de son parcours académique par des femmes, qu’elle considère comme des modèles en science, Stéphanie Jacquet s’épanouit aujourd’hui dans les multiples facettes de sa recherche. Contribuer à l’enrichissement des connaissances de notre monde, partager des savoirs au sein de notre société et former des jeunes en recherche académique représentent notamment l’essence de sa vocation. À travers ce Prix Jeunes Talents, elle espère inspirer d’autres jeunes filles et souhaite les encourager à s’accomplir pleinement dans des parcours scientifiques.

Extrait du dossier de presse Prix Jeunes talents France

* Laboratoire de Biométrie et Biologie Évolutive (LBBE), Université Claude Bernard Lyon 1, CNRS (UMR 5558), Centre de Recherche Internationale en Infectiologie (CIRI), INSERM (U1111), CNRS (UMR5308), Université Claude Bernard Lyon 1, École normale supérieure de Lyon, LabEx Ecofect, Université de Lyon

Disciplines

Mots clés

Collection