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Agenda de l'ENS de Lyon

Les lectures matérialistes de Leibniz au 18è siècle.

Date
ven 11 déc 2020
Horaires

15h

Visioconférence

Intervenant(s)

M. Guillaume COISSARD du laboratoire IHRIM sous la direction de Mme Delphine ANTOINE-MAHUT et de M. Christian LEDUC de l'Université de Montréal.

Organisateur(s)
Langue(s) des interventions
Description générale

Dans cette thèse, j'étudie la réception singulière de la philosophie de Leibniz dans le corpus matérialiste français du 18e siècle. Il s'agit ainsi de repérer, dans les textes de La Mettrie, Diderot, Helvétius et d'Holbach, les éléments (concepts, arguments ou images) leibniziens dont ces auteurs usent de manière à élaborer leur propre doctrine. L'objectif est alors triple : Premièrement, comprendre les sources du matérialisme moderne, et notamment reconsidérer ses rapports avec la métaphysique du 17e siècle. On montrera ainsi, avec l'exemple particulier du recours à la philosophie de Leibniz, que le matérialisme est moins une doctrine du rejet de la métaphysique que de son détournement et de sa subversion. Deuxièmement, montrer l'importance de la figure de Leibniz dans la constitution d'une philosophie dite « radicale », c'est-à-dire nuancer le schéma largement admis actuellement d'une identité entre « radicalité » et « spinozisme ». Enfin, cette étude des usages matérialistes de Leibniz vise, par l'analyse des réceptions, à déterminer des
interprétations possibles de la philosophie de Leibniz, ou du moins de certains de ces éléments. Il s'agit ainsi de considérer le devenir historique de la philosophie leibnizienne comme le lieu de la révélation de ses potentialités théoriques intrinsèques.
La thèse comporte deux parties. Dans la première, j'analyse les médiations par lesquelles la philosophie de Leibniz est introduite en France au 18e siècle (Wolff, Du Châtelet, Maupertuis).
Dans la seconde, j'analyse quatre usages de la philosophie leibnizienne repérables chez les quatre grands matérialistes de l'époque.

Gratuit

Mots clés

Disciplines