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Agenda de l'ENS de Lyon

L'espace anti-utopique de New York à Moscou

Date
ven 07 jan 2022
Horaires

14h-17h

Intervenant(s)
  • Anna Saignes, maîtresse de conférences HDR en littérature comparée (UMR 5316 Litt&arts, UGA)
  • Célia Mugnier, doctorante en littérature comparée (UMR 5316 Litt&arts, UGA)
Organisateur(s)
Langue(s) des interventions
Description générale

Séminaire inter-laboratoires 2022 : L’espace littéraire de Berlin à Vladivostok [EN VISIOCONFÉRENCE]

Réunissant les chercheurs des universités lyonnaises et grenobloises qui consacrent leurs travaux aux littératures d’Europe centrale et orientale, et de Russie, ce séminaire annuel inter-laboratoires sur « L’espace littéraire de Berlin à Vladivostok » s’ouvre cette nouvelle année 2022 avec une première séance autour de l'anti-utopie, organisée par l'Université Grenoble Alpes en visioconférence.

Accéder à la visioconférence via le logiciel Zoom :  instructions de connexion à retrouver sur le page de la bibliothèque consacrée au séminaire L'espace littéraire (1/4). Séance du 7 janvier 2022

La pensée politique de l'anti-utopie, intervention d'Anna Saignes

Les anti-utopies de Evgueni Zamiatine, Aldous Huxley, George Orwell et Ray Bradbury ont donné une forme fictionnelle à l’expérience totalitaire. Dans un monde où les tyrannies ont changé de forme, il fallait renouveler l’écriture de l’anti-utopie. C’est ce qu’entreprennent Tadeusz Konwicki en Pologne (La Petite Apocalypse, 1979), Michel Houellebecq en France (Les Particules élémentaires, 1998) et Tatiana Tolstoï en Russie (Le Slynx, 2000). Nourri des analyses de Hannah Arendt et de Claude Lefort, cet essai montre comment la fiction anti-utopique contemporaine a élaboré une pensée du politique et des menaces qui pèsent sur la démocratie jusque dans ses évolutions les plus récentes.

Welcome to Zombieland : morts-vivants et post-apocalypse, de la pop-culture anglo-saxonne à l’anti-utopie post-soviétique, intervention de Célia Mugnier

Il s’agira dans cette communication de comparer plusieurs figures de morts-vivants dans deux sphères culturelles et géographiques différentes. Depuis la chute de l’URSS, l’ouverture du marché du livre à des influences diverses a permis à la fantasy anglo-saxonne de rencontrer un succès non négligeable auprès d’un public russe avide de découvertes littéraires. Les créatures issues de la pop culture américaine, telles que mutants, vampires ou zombies, trouvent un écho important dans la Russie post-soviétique. Mais peut-on comparer les vampire fictions du monde anglo-saxon à celles du monde russe ? La métaphore du zombie a-t-elle la même signification dans le contexte post-soviétique et dans le contexte nord-américain ? Telles sont quelques-unes des questions auxquelles nous chercherons à répondre. Le corpus hybride que nous étudions (Victor Pélévine, Vladimir Sorokine) sera également l’occasion de questionner l’incorporation d’élément issus de la culture mainstream dans des œuvres académiquement reconnues.

Gratuit

anne.maitre [at] ens-lyon.fr (Anne Maître), responsable du Fonds Russie et Europe médiane (BDL)

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