Publication du Laboratoire de Physique (LPENSL) dans la revue Nature Communications, le 23 juillet 2024. Communication du CNRS Physique du 26 septembre 2024.
Des chercheurs et chercheuses ont observé des virus passant à travers des nanopores synthétiques qui miment les pores nucléaires, ces portes d’entrée par lesquelles ils infectent les noyaux cellulaires. Quand la concentration est suffisante, des bouchons se forment et limitent la translocation, bouchons dont les caractéristiques renseignent sur les interactions entre les virus et la surface du noyau.
Les virus ont des propriétés physiques remarquables et des interactions complexes avec leur environnement. On se représente habituellement le transport de ces pathogènes par la respiration des personnes infectées à travers des gouttelettes émises à l’expiration, ainsi que l’ont popularisé de nombreux travaux lors de l’émergence du Covid 19. Or le déplacement des virus vers le lieu d’une infection est complexe et très diversifié. Pour rentrer au cœur des cellules et les infecter, ils doivent ainsi trouver leur chemin dans des environnements parfois très confinés. Dans le moment critique que représente la pénétration du noyau cellulaire, certains virus doivent franchir les « portes » que forment les pores nucléaires situés à la surface du noyau, un phénomène d'une importance capitale pour la compréhension de l'infectivité virale.
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Référence
Soft jamming of viral particles in nanopores. Léa Chazot-Franguiadakis, Joelle Eid, Gwendoline Delecourt, Pauline J. Kolbeck, Saskia Brugère, Bastien Molcrette, Marius Socol, Marylène Mougel, Anna Salvetti, Vincent Démery, Jean Christophe Lacroix, Véronique Bennevault, Philippe Guégan, Martin Castelnovo and Fabien Montel, Nature Communications, publié le 23 juillet 2024.
DOI : 10.1038/s41467-024-50059-9 (open access)
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