Communication du CNRS en date du 13 mars 2025. À partir d'une publication scientifique de François Gu, Benjamin Guiselin, Nicolas Bain, Iker Zuriguel et Denis Bartolo dans Nature.
En étudiant les très fortes concentrations humaines présentes à l’ouverture des fêtes de San Fermín à Pampelune, des chercheurs ont mis en évidence un régime dynamique inédit lié à l’auto-organisation des foules compactes, une observation qui pourrait aider à prévenir les mouvements de foule catastrophiques.
Les foules denses représentent certainement l’un des environnements les plus dangereux de nos sociétés modernes. Les mouvements collectifs qui émergent en leur sein peuvent en effet conduire à des déplacements incontrôlés de groupes d’individus totalisant des masses de plusieurs tonnes et peuvent entraîner dans les situations les plus tragiques à des pertes humaines considérables par piétinements et étouffements. Or la modélisation de la dynamique des foules s’appuie principalement sur des modèles d’individus en interaction, qui bien qu’efficaces pour décrire de petits groupes, peinent cependant à expliquer les comportements complexes des foules très denses composées de milliers de personnes.
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À noter que deux vidéos associées à cette publication ont également été mises en ligne sur la chaîne YouTube des instituts du CNRS « En direct des labos » :
- Suivi d'individus dans une foule au festival de San Fermín
- Orchestres dans une foule au festival de San Fermín

Image de la place Consistorial à Pampelune (Espagne). Une foule de plus de cinq mille personnes se rassemble chaque année le 6 juillet à 12h00 pour célébrer l’ouverture du festival de San Fermin © Bartolo Lab, ENS de Lyon.
Référence
Emergence of collective oscillations in massive human crowds, François Gu, Benjamin Guiselin, Nicolas Bain, Iker Zuriguel & Denis Bartolo, Nature, publié le 5 février 2025.
Doi : 10.1038/s41586-024-08514-6
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