Un mystérieux Chevalier fait irruption alors que Lélio, riche homme graveleux, cherche à se défaire d’une promesse de mariage avec la Comtesse, au profit d’une union plus rentable avec une demoiselle de Paris. Mais ce dernier est loin de se douter que c’est en réalité elle qui se cache sous les traits de ce « joli cavalier »... Le Chevalier entre dans la danse et tire les ficelles d’un étrange triangle amoureux où chacun tente de trouver son compte, y compris les deux valets, Trivelin et Arlequin.
Monter Marivaux aujourd’hui, c’est peut-être décider de ce que l’on en garde. C’est en tous cas ce que cette aventure autour de La Fausse Suivante aura été pour nous. Une exploration d’élagages, mais aussi et peut-être surtout de déplacements. Déplacer pour comprendre ce qu’on pouvait encore raconter avec cette pièce. L’ancrer d’abord dans un décor contemporain. Explorer ensuite et surtout les personnages avec des yeux d’aujourd’hui, leur construire des identités plus proches de nous. Voir où le rire se place aujourd’hui, là où il se transforme en autre chose, là où il surgit de manière impromptue.
Cette mise en scène a puisé sa source dans les corps et propositions des comédien·ne·s, dans le plaisir trouvé au jeu. Une des questions centrales de notre travail a été celle du traitement des masculinités de Lélio et du Chevalier travesti, tous deux interprétés par des comédiennes. C’est sur un fondement clownesque et nuancé que s’est construite la figure de Lélio, dont le jeu s'appuie sur les codes du masculin ; et c’est à travers le regard des autres personnages et par la parole que nous parvient le travestissement du Chevalier. Ce travestissement apparaît pour nous comme l’exploration de ce que représentent les codes du masculin, et les mécanismes que leur perception engendrent, ce dans un texte vieux de trois siècles.
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Mise en scène : Laura Hostrenko.
Jeu : Julie Adams, Éléa Chastan, Mélodie Fourmeaux, Maïa Godin, Madeleine Pelissier, Ines de Sainte Maresville, Quentin Sabbah-Salvant.
Musique : Julie Adams, Clara Deslee.
Silhouettes : Julie Messager, Ines de Sainte Maresville.
Regard : Ines de Sainte Maresville.
Scénographie : Julie Messager.
Création lumière : Ivanka Lopouchansky.
Régie son et lumière : Ivanka Lopouchansky, Adèle Saunier.
Illustratrice : Maïa Godin.
Mots clés
Disciplines