Projection de La Rivière, dans le cadre de la Masterclass « Round River » par Dominique Marchais (cinéaste, documentariste)
« Pour voir la rivière aujourd’hui, il faut filmer plus large que la rivière, il faut filmer le bassin versant, le cycle de l’eau. Il faut la faire exister dans ses extensions souterraines et aériennes, les nappes et les nuages, mais aussi la chercher jusque dans le champ de maïs, la frayère à saumons, les retenues qui la bloquent. Il faut la filmer suspendue entre mémoire d’un passé fastueux et peur d’un avenir desséché. »
Dominique Marchais
Le cinéaste Dominique Marchais inaugure sa masterclass, intitulée « Round River », avec une soirée de projection de son film La Rivière (prix Jean Vigo 2023) animée par Yves-François Le Lay (professeur de Géographie, ENS Lyon).
La projection, publique, sera précédée d'une première séance d'atelier avec les participants et participantes de la master class, qui se poursuivra du 18 au 20 novembre 2024. En savoir plus
Cet atelier permettra de réfléchir avec Aldo Leopold, le forestier et écrivain américain, à partir de deux textes : Round river et Conservation (dans le recueil La Terre comme communauté aux éditions Wildproject). Il s'agira d'essayer de comprendre ce que Leopold entend par « round river » et par « goût raffiné pour les objets naturels » en observant un objet naturel particulier, celui qui se trouve à quelques encablures de l’école, le confluent du Rhône et de la Saône. Un confluent aide à comprendre ce qu’est un bassin versant, mieux sans doute que la source ou l’embouchure car le réseau hydrographique, que l’on visualise d’habitude en regardant une carte, s’offre ici au regard, sans médiation.
L’observation du confluent et l’effort pour le représenter nous aideront certainement à mieux comprendre les expressions de Leopold, car il était un homme de terrain et ses notions abstraites sont toujours issues de son expérience professionnelle des milieux naturels – et aussi parce l’effort, la prudence, le doute, l’observation attentive participent, me semble-t-il, de ce « goût raffiné » dont Leopold aimerait qu’il se généralise.
We need knowledge – public awareness – of the small cogs and wheels, but sometimes I think there is something we need even more. It is the thing that Forest and Stream, on its editorial masthead, once called ‘a refined taste in natural objects. Have we made any headway in developing ‘a refined taste in natural objects’?Aldo Leopold, Conservation
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