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Agenda de l'ENS de Lyon

[ANNULATION ET REPORT] 5e séance du labo Spectres : W. Benjamin et G. Deleuze

Date
jeu 30 mai 2024
Horaires

14h-17h

Lieu(x)

Salle D2.018

Intervenant(s)
  • Florent Jakob
  • David Antonio Bastidas Bolaños
Organisateur(s)
Langue(s) des interventions
Description générale

[En raison de l'impossibilité pour un intervenant d'assister à la séance, nous devons reporter celle-ci à la rentrée, et nous vous communiquerons une date prochainement]. 

Pour cette dernière séance de l’année, le laboratoire SPECTRES accueillera Florent Jakob et David Antonio Bastidas Bolaños, qui parleront des spectres de W. Benjamin et de G. Deleuze. La séance aura lieu comme d’habitude en salle D2.018 (ENS de Lyon, site Descartes), de 14h à 17h. Un verre sera proposé après la séance. Il est possible de suivre l’événement à distance : accéder à la visioconférence

Florent Jakob : "D’un spectre l’autre : Walter Benjamin, identité, ressemblance"

Résumé : Les spectres sont des apparitions. A ce titre, ils relèvent des conditions de possibilité de l’apparaître. Cependant, puisque apparaître est aussi arriver, surgir, la venue du spectre marque une inflexion du cours de l’expérience. 

Son approche indiquerait-t-elle alors une capacité nôtre plus fine qu’à l’accoutumée ? Ou bien, au contraire, presque matérialisé, le constat que notre expérience voit s’enfuir les consistances singulières des êtres et déjà proliférer le ressemblant, l’identique, le sosie ?

Walter Benjamin, rassemblant ses réflexions sur ce qui prime au XIXe siècle, définit ainsi la "modernité" : "Le monde dominé par ses fantasmagories, c’est – pour nous servir de l’expression de Baudelaire – la modernité". Si c’est le monde qui se trouve dominé par ses fantasmagories, alors, la compréhension de la "modernité", et partant, toute explicitation de nous-mêmes par nous-mêmes – nous, êtres historiques – passe par l’essai de désigner une spectralisation générale.

David Antonio Bastidas Bolaños : "Cristalline, organique et esthétique : variations du concept de modulation dans le Cours sur la peinture de Gilles Deleuze."

Résumé : Dans son cours de 1981, Gilles Deleuze développe un usage original du concept simondonnien de "modulation". Si peindre équivaut pour Deleuze à moduler la lumière et la couleur, d’un autre côté, cette modulation à son tour définira trois types ou phases dans l’histoire de la peinture : un régime dit cristallin (art égyptien) ; un régime dit organique (art grec, Renaissance) ; et un régime dit esthétique, aussi appelé « énergétique », (luminisme du XVIIe siècle ; colorisme du XIXe et XXe siècles). Si Deleuze donne une portée inédite à ce concept, ne restitue pas cet usage, d’un autre côté, un certain historicisme dans l’analyse deleuzienne de la peinture ? Comment concevoir le passage, les rapports et les communications entre les trois régimes de la modulation sans y introduire l’idée d’un certain « progrès » propre à une vision linéaire de l’art ? La réponse à ces questions semble décisive pour la détermination des rapports entre histoire et devenir chez Deleuze, ainsi que pour la compréhension des développements et résurgences du passé dans le présent dans sa philosophie.

Gratuit

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Ouvert à tous et toutes 

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