Le premier objet des recherches de François Pépin est la philosophie moderne. Il s'est en particulier penché sur une tradition empiriste centrée sur les sciences et la technique. Il a dans ce cadre étudié la philosophie expérimentale de Diderot et, dans l’inédit de son HDR, ce qu'il nomme l’empirisme de l’opération. Ce concept vise à mettre en avant un ensemble de travaux scientifiques et de réflexions philosophiques ciblant l’étude des opérations naturelles à partir d’opérations techniques et mentales. Il s’intéresse parallèlement à la réception de Bacon, de Descartes et de Leibniz dans les Lumières françaises, ainsi qu’au matérialisme et à l’Encyclopédie.
Le deuxième volet de ses recherches a trait à l’histoire et à la philosophie des sciences. Il s'est notamment penché sur l’histoire de la chimie moderne en essayant de montrer son intérêt philosophique sur les plans épistémologique et ontologique. Il a également travaillé la question de la spécificité du vivant en confrontant les perspectives de la médecine, de la chimie et de penseurs comme Diderot.
Un troisième volet est la récurrence de certains problèmes dans la longue histoire des sciences. Il a mené ce travail dans deux directions. La première interroge l’identité de la chimie face aux diverses tentatives de réduction de ses éléments théoriques à la physique. Il a dans ce cadre soutenu la pertinence d’une conception qui, sans essentialiser la chimie, insiste sur la spécificité de son travail opérationnel. La seconde concerne le jeu entre l’aléatoire et la nécessité dans le vivant, qu'il a examiné en confrontant les vues de Diderot, de Darwin et de Claude Bernard, ainsi que certains travaux scientifiques contemporains.
Devant un jury composé de :
- Monsieur Mitia RIOUX-BEAULNE
- Monsieur Philippe HAMOU
- Madame Claire CRIGNON
- Madame Bernadette BENSAUDE-VINCENT
- Monsieur André CHARRAK
- Madame Delphine ANTOINE-MAHUT
- Monsieur Peter ANSTEY
- Monsieur Pierre GIRARD
Section CNU n°17 - Philosophie
Gratuit
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