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AINIGMA - L’Avenir à Interpréter, ImaGiner et Méditer dans l’Antiquité

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© Musée du Louvre, Public domain, via Wikimedia Commons

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[en cours] 2024-2025

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Les cultures de l’Antiquité méditerranéenne (gréco-romaine et judéo-chrétienne) constituent des témoins particuliers d’un invariant anthropologique : le besoin d’avenir. De ce besoin émergent deux enjeux : la compréhension et la connaissance de l’avenir ; sa maîtrise ou sa relative conformation aux attentes. Ces deux enjeux puisent leur source dans la difficile définition de ce besoin, dont la nature métaphysique s’articule à une volonté d’agir en adéquation avec lui.

L’étude du besoin d’avenir chez les Anciens nous plonge dans une enquête sur leur façon de concevoir l’avenir, de le représenter et de l’appréhender dans une visée cosmologique, pour déterminer jusqu’à quel point la fin de l’homme se définit dans la fin du temps, à savoir son terme et son but. Ainsi se déploie une série d’interrogations sur la source possible d’une connaissance ou, à défaut, d’une intuition de l’avenir, et sur le magistère de celui qui s’en revendique. Il s’agit de se demander si cette source est donnée ou acquise ; si elle est acceptée ou refusée, non seulement par son détenteur, mais aussi par les autres destinataires ; quelle est l’étendue de sa destination, du particulier (l’oracle pour un marchand) à l’universel (l’évangile), mise à l’épreuve de sa réception, de l’individu (croire) à une communauté (transmettre).

La prophétie constitue une disposition à l’égard de l’avenir suffisamment à part pour retenir l’attention d’un premier axe d’étude. La mantique grecque et la divination italique, en raison de leurs méthodes surtout fondées sur l’induction, par la lecture de phénomènes pris pour signes, représentent un autre axe d’étude avec ses enjeux propres. Enfin, le besoin d’avenir chez les Anciens connaît une fortune dans la littérature et la pensée occidentales si profonde qu’il importe aussi de prêter attention à sa réception et à sa transmission critique à travers les siècles qui ont façonné la modernité européenne.

Modalités pratiques et bibliographies subséquentes

Date de création

Avril 2024

Date de clôture

Décembre 2025

Porteurs du projet

AUBERT Gustin (ENS de Lyon, langue et littérature grecque)
BARREAU William (Sorbonne Université, littérature du XVIIe s.)
KALETA Justine (Université Paris-Nanterre, langue et littérature latine)
LAGALLE Julien (Université de Caen, philosophie)
LACOUE-LABARTHE Hugo (Université Paris X, littérature comparée)
MICHAUD Alix (ENS de Lyon, langue et littérature latine)
PITTONI Etienne (ENS de Lyon, langue et littérature grecque)
PONCET Valentin (Université de Nice, philosophie)
ROBERT Thibault (ENS de Lyon, langue et littérature grecque)
 

etienne.pittoni [at] ens-lyon.fr