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Actualité de l'ENS de Lyon

Les étudiants de la section Cinéma en séminaire autogéré

Vignette séminaires autogérés cinéma
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Depuis janvier, les étudiants de la section Cinéma de l'ENS de Lyon organisent chaque semaine un séminaire autogéré. Une manière de se frotter à la recherche avec rigueur et bonne humeur.

 

Parfois, ce qui part d'une petite blague, d'une discussion vite fait dans un couloir entre deux cours, peut devenir un rendez-vous à ne pas manquer. C'est ce qui s'est passé pour le séminaire autogéré de la section Cinéma de l'ENS de Lyon. Des étudiants en ont eu l'idée, ils en ont parlé entre eux, se sont lancés et c'est devenu sérieux, sans se prendre au sérieux.

Chaque mardi, de 18 heures à 20 heures, se tient en salle Dutilleux un séminaire sur le cinéma par les étudiants et pour les étudiants. Pendant une heure et demie au maximum, un.e volontaire présente un sujet de son choix, avant de laisser la place à un débat collectif. Pour le premier séminaire, les violences judiciaires et l'anthropomorphisme étaient au programme. A été ensuite évoqué le deuil et les séries télévisées, le rire libertaire dans le cinéma des années 70 ou le cinéma comme outil de pensée de l’inconcevable. Autant de thématiques diverses et variées qui a intéressé une centaine de personnes, venant de la section Cinéma mais aussi d'autres disciplines (musicologie, physique...).

« Nous avons tous des sujets de recherche différents et nous n'avons pas forcément l'occasion d'en parler », explique Occitane Lacurie, à l'origine du séminaire. « L'idée, c'est de donner carte blanche à une personne, avec le moins de cadres possibles, sans délimiter la pensée mais sans manquer de rigueur non plus. Et dans un environnement bienveillant, dans lequel on ne se sent pas attaqué. » « Il y a vraiment une sensation de liberté lors des séminaires », confirme David Fortems, intervenant lors du cinquième numéro, « on peut par exemple passer des extraits de films très longs, prendre son temps, aller dans la profondeur ». Ce qui permet de sortir de la verticalité d'un cours, d'avoir plus d'horizontalité, dans une ambiance saine, et ainsi d'apprendre des uns et des autres.

Une initiative qui ravit du côté des professeurs. Élise Domenach, maître de conférences en études cinématographiques, se réjouit que « les étudiants sortent d'une logique de compétition, individuelle, pour monter ce genre de projet collectif. Ça leur apporte beaucoup, ça leur permet de s'inspirer des uns et des autres, de progresser ensemble. Car, faut-il le rappeler, une seule personne ne détient pas tout le savoir. »

 

Visuel séminaire autogéré cinéma

 

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