Actualité de l'ENS de Lyon

La rentrée académique de l’ENS de Lyon ouvre une nouvelle étape pour l’établissement, après une année d’administration provisoire. Nommé à la présidence le 26 mai dernier, Emmanuel Trizac avait évoqué les grandes lignes de son projet au Conseil d’administration de juillet. Celui-ci a émis un avis favorable ce jour sur la composition et les attributions de sa nouvelle équipe de gouvernance.

Selon Emmanuel Trizac, « l’ENS de Lyon est un joyau, petit certes, dont l’image a pu sembler fragilisée récemment, mais dont l’ADN, à savoir une formation et une recherche de très haut niveau et leur lien indissociable, est intact. J’en veux pour preuve les signes d’attractivité de l’École, tant au niveau des étudiants, que nous recrutons parmi les tout meilleurs, qu’au niveau de la reconnaissance de la recherche à l’international. »
À la rentrée 2023, le nombre des nouveaux étudiantes et étudiants s’est accru : 500 nouveaux étudiants ont été admis, soit par voie de concours (sur 8000 candidates et candidats) soit par admission sur dossier (parmi 2000 candidats). À noter aussi l’ouverture de la 2^e année du Cycle d’études supérieures Sciences et société, en partenariat avec le Lycée du Parc, avec une cinquantaine de nouveaux admis sur1600 candidats. 
Quant à l’international, les récentes éditions des classements de Shanghai et de QS placent l’ENS de Lyon au 1^er rang des établissements français pour la performance per capita, révélant la très grande qualité scientifique de l’établissement. En outre, le THE positionne l’ENS de Lyon au 12^e rang mondial des meilleures universités intensives de recherche de petite taille.

Une osmose entre une formation et une recherche de très haut niveau

Le défi que devra relever l’École normale supérieure de Lyon sera de préserver ce lien essentiel entre recherche et formation, en en déployant les contributions le plus largement possible, bien au-delà des communautés académiques au sens strict. « Une ENS se doit de produire, transmettre et faire circuler des savoirs qui, en définitive, permettent de rendre le monde plus intelligible », dit Emmanuel Trizac. « Face à l’urgence qui s’impose à nous, à la jeunesse tout particulièrement, c’est sur cette compréhension du monde, dans la complexité de sa transformation et de ses enjeux, que l’on pourra construire des sociétés plus vivables, pour les individus comme pour les éco-systèmes ».  

Au-delà de ses missions premières, quelques priorités pour la nouvelle gouvernance :

• La thématique de l’ouverture sociale et de la diversité des profils dans le recrutement. En particulier, avec la collaboration des autres ENS, l’ENS de Lyon coordonne l’organisation d’un colloque sur ce thème en juin 2024 qui permettra d’éclairer scientifiquement cet enjeu. 
• La thématique des transitions, ou comment la formation et la recherche peuvent se transformer et contribuer à transformer les usages, les technologies, les sociétés. Ici, la pluridisciplinarité est un atout majeur pour repenser des modèles devenus obsolètes. La question écologique, comme le bouleversement annoncé par l’irruption de l’intelligence artificielle dans toutes les activités, seront au cœur des réflexions et propositions.
• La thématique de l’ouverture des connaissances aux différents publics et de leur impact : science ouverte, valorisation des travaux de recherche, innovation sociale et technologique, interface entre recherche et éducation, médiation pédagogique, culture artistique et scientifique.
• La qualité de la vie sur les campus de l’ENS de Lyon, pour les étudiantes et étudiants, comme pour l’ensemble des personnels. Comment faire de l’École le lieu incontournable où l’on a envie d’être pour étudier, faire de la recherche et travailler ? Une grande attention sera portée à la qualité de vie au travail et à la qualité de la vie étudiante, avec une priorité accordée à la santé des étudiants, notamment leur santé mentale. 
• La contribution résolue à la dynamique du site académique de Lyon Saint-Étienne, 1^er site académique hors Île-de-France. Le projet AILyS présenté dans le cadre de l'appel à projets IA Cluster de France 2030 est coordonné par l'ENS de Lyon. Retenu dans la 1^re phase de pré-sélection en juillet, il repose sur le consortium le plus large des établissements concernés sur le site, incluant universités et grandes écoles

Composition de l’équipe de gouvernance

La nouvelle équipe de gouvernance privilégiera une méthode fondée sur l’écoute et le dialogue, avec l’ensemble des communautés et leurs représentants.

• La Vice-présidence Études est confiée à Emmanuelle Boulineau, professeure de géographie, qui occupe cette mission depuis septembre 2021, membre du laboratoire EVS (Environnement, Ville, Société). Elle sera chargée de mettre en œuvre la politique de formation de l'École. 
• La Vice-présidence Recherche est confiée conjointement à Christine Détrez, professeure de sociologie, directrice du Centre Max Weber, et à François Roudier, professeur de biologie, ancien directeur du département de biologie, membre du RDP (laboratoire de Reproduction et de Développement des Plantes). La Vice-présidence Recherche interviendra sur les sujets relatifs à la politique de recherche et à sa valorisation. Elle en coordonnera et animera l'ensemble des activités. Cette Vice-présidence sera incarnée par un duo qui opérera au même niveau et en étroite collaboration, au plus près du terrain, pour une meilleure prise en compte de la richesse de la recherche. 
• La Vice-présidence Relations internationales est confiée à Vincent Michelot, professeur d'histoire politique des États-Unis à Sciences Po Lyon, établissement qu'il a dirigé de 2014 à 2016, membre du laboratoire Triangle, de retour d'une mission de 4 ans à Washington, en tant qu'attaché de coopération universitaire et directeur de Campus France à l'ambassade de France. 
• La Vice-présidence Stratégie est confiée à Stephane Parola, professeur de chimie à l'Université Claude Bernard Lyon 1 et directeur du laboratoire de chimie. Il assistera la présidence pour les projets transverses de transformation de l'École : transition écologique, ouverture sociale, dialogue social, stratégie de site.

À propos de l’École normale supérieure de Lyon
L’ENS de Lyon est issue des anciennes Écoles normales supérieures de Fontenay-aux-Roses et de Saint-Cloud, dont la mission était de former les hussardes et hussards noirs de la République en 1880, afin de répondre à l’ambition de l’émancipation des citoyens et du progrès social par l’éducation laïque, gratuite et obligatoire. L’École a été créée en 2010 afin de regrouper les sciences exactes et expérimentales d’une part et les lettres et sciences humaines et sociales d’autre part, installées à Lyon respectivement en 1987 et 2000. Elle est membre fondateur de l’Université de Lyon, deuxième site universitaire et scientifique en France, fédérant 4 universités et plus de 20 écoles.  
Développant une recherche de pointe reconnue à l’international, abritant un institut expert dans les questions d’éducation, l’École dispense une formation par la recherche, sanctionnée par le diplôme de l’ENS de Lyon, les 2500 étudiantes et étudiants poursuivant majoritairement leur formation par un parcours doctoral. Ses étudiants, reconnus pour leur capacité à appréhender des questions complexes, se dirigent vers les métiers de l’enseignement et de la recherche, les carrières de la haute fonction publique et les fonctions de direction dans le secteur privé. 
Elle regroupe 12 départements de formation et 24 laboratoires de recherche, avec un très large spectre disciplinaire. Elle conduit une politique active de diffusion des savoirs et de la culture.