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Actualité de l'ENS de Lyon

Nos chercheurs publient - Juin-septembre 2019

Image montrant des livres
Publication
 

Les chercheurs de l'École normale supérieure de Lyon publient régulièrement des ouvrages d'analyse ou des essais. Quelques exemples à partir de juin 2019.

Et pourquoi donc ?Le dernier hors-série du Progrès, Et pourquoi donc ?, compile les réponses des chercheurs sur les questions sur notre quotidien - La progrès / CNRS

50 chercheurs, dont de nombreux chercheurs des laboratoires de l'ENS de Lyon, répondent à nos questions de tous les jours : Le sens de l’orientation existe-t-il ? Pourquoi se souvient-on de nos rêves ? Sait-on détecter les mensonges ? Pourquoi les chats n’obéissent pas ? Qu’est-ce que l’antimatière ? Les mystères de notre quotidien ne le sont pas pour tous.

 

couverture de l'ouvrage Le roman des possiblesLe Roman des possibles - L'anticipation dans l'espace médiatique francophone (1860-1940) - Éditions Université de Montréal

Depuis les premières œuvres importantes de Jules Verne — figure fondatrice à la fois par le contenu de ses romans et par son succès populaire — jusqu'au début de la Deuxième Guerre mondiale, cet ouvrage porte sur l'anticipation dans la francophonie et en propose une archéologie. D'où vient ce nouveau genre? Comment s'est-il développé? Les désignations génériques « anticipation » et « science-fiction » n'étant intervenues que tardivement, comment cette identité a-t-elle pu se dégager au fil des décennies, tant dans l'espace médiatique que dans le discours social fin de siècle?
Les auteurs de ce livre font valoir les dimensions historiques et sociales du genre et croisent des lectures axées sur la socialité des textes, tout en décodant les fictions et en les ancrant dans la réalité de leur époque. Ils offrent au lecteur — amateur de science-fiction, d'anticipation et, plus largement, d'histoire littéraire — une somme sur les premiers temps d'un genre indissociable des avancées de la science et des débats en cours.

Claire Barel-Moisan est chargée de recherches au CNRS (École normale supérieure de Lyon). Elle enseigne à Hamilton College (Paris) et à Middlebury College (Vermont). Spécialiste de la poétique romanesque balzacienne, elle s'intéresse également aux sciences dans le roman français et dans la presse.

Jean-François Chassay est professeur au Département d'études littéraires de L'Université du Québec à Montréal. Il a publié une trentaine de livres portant essentiellement sur les liens entre littérature et science, ainsi que sur l'américanité.

Couverture de l'ouvrage L'usage du vide- Essai sur l'intelligence de l'action, de l'Europe à la Chine - Gallimard - sept 2019

Il semble que les états les plus désirables, à l’image du sommeil, ne puissent survenir qu’à condition de n’être pas recherchés, le simple fait de les convoiter pouvant suffire à les mettre en déroute. Or ce paradoxe de l’action volontaire, mal élucidé et jamais résolu dans la philosophie occidentale, est au centre de la pensée taoïste. L’auteur explore dans cette double lumière, à partir de diverses sphères d’expérience, de la pratique d’un sport à la création artistique, de la recherche du sommeil à la remémoration d’un nom oublié, ou encore de la séduction amoureuse à l’invention mathématique, les mécanismes de ces états qui se dérobent à toute tentative de les faire advenir de façon délibérée. [...]
Mobilisant, sans les opposer, les ressources de la pensée chinoise et de la pensée européenne, l’ouvrage apporte ainsi une contribution originale à l’intelligence de l’action.

Romain Graziani est professeur en études chinoises à l'ENS de Lyon et chercheur à l'IAO

 

Couverture de l'ouvragePrincipes et Organisation de la Société Internationale Révolutionnaire. - Éditions l'Escalier

Cette société a pour objet le triomphe du Principe de la Révolution dans le monde, par conséquent la dissolution radicale de toutes les organisations et institutions religieuses, politiques, économiques et sociales actuellement existantes, et la reconstitution de la société européenne d’abord, et ensuite mondiale, sur les bases de la liberté, de la raison...

 Édition présentée, corrigée et annotée sur la base des manuscrits originaux, par Jean-Christophe Angaut, maître de conférences de philosophie  à l'ENS de Lyon , enseignant-chercheur  au laboratoire Triangle.

 

Couverture du livreSciences. Bâtir de nouveaux mondes - CNRS éditions

Cet ouvrage inédit présente, en 80 textes à l'occasion des 80 ans du CNRS, comment le CNRS et plus généralement la recherche publique ont accompagné les grandes mutations de la société et contribué à bâtir de nouveaux mondes. De nombreux chercheurs ont participé à la rédaction de l'ouvrage sous la direction de Denis Guthleben. Parmi les chercheurs de l'ENS de Lyon, ont collaboré Patrick Flandrin, directeur de recherche au Laboratoire de physique et membre de l'Académie des sciences et Marie Claire Villeval, directrice de recherche dans le Groupe d’analyse et de théorie économique (GATE) et directrice du GATE-Lab.

 

couverture de l'ouvrage intitulé Former les enseignantsFormer les enseignants - Pour un développement professionnel fondé sur les pratiques de classe - Editions ESF- Sept 2019

Toutes les enquêtes internationales s’accordent sur l’importance de la formation des enseignants dans la réussite de l’École… Chacun convient que les évolutions sociétales et technologiques ne permettent plus aujourd’hui d’enseigner sans réfléchir aux conditions de transmission des savoirs… Les décideurs eux-mêmes affirment que la formation professionnelle est la « mère de toutes les réformes », celle sans laquelle aucun véritable changement en profondeur n’est possible. [...]Riche de plusieurs années de recherches et de collaborations avec de très nombreuses équipes, Luc Ria nous propose de repenser la formation des enseignants dans la perspective d’un développement professionnel continu :

partir des gestes ordinaires et des comportements spontanés, les analyser et les comprendre, les confronter à d’autres dans des « communautés d’apprentissage professionnel »… Utiliser, pour cela, l’analyse des situations de classe, la coopération didactique, l’explicitation de l’expérience grâce à la vidéo, avec des pairs qui se font alors « amis critiques »… Voilà une perspective qui est, ici, très largement documentée et illustrée de nombreuses études de cas.

On découvrira, par exemple, à quel point les rituels d’entrée dans la classe sont déterminants : faut-il obtenir l’ordre pour mettre les élèves au travail ou mettre les élèves au travail pour obtenir l’ordre ? Question qui n’a rien de simpliste et face à laquelle l’expertise des chercheurs, des collègues mais aussi des élèves peut beaucoup nous apprendre… Et nous permettre d’avancer, sur ce point comme sur bien d’autres, vers un métier d’enseignant qui conjugue ambition politique, éthique professionnelle et compétences techniques.

Luc Ria est professeur des universités en sciences de l’éducation à l'ENS de Lyon. Il est administrateur de l’Institut français de l’Éducation de l’ENS de Lyon et porteur de la chaire Unesco « Former les enseignants au XXIe siècle ». Directeur scientifique du programme de vidéoformation Néopass@action pour l ’enseignement scolaire et NéoPassSup pour l’enseignement supérieur, il conduit des expérimentations pour la création de laboratoires de changement professionnel des enseignants en établissements scolaires.

 

image de l'ouvrage Enfances de classeEnfances de classe : de l'inégalité parmi les enfants - Éditions du Seuil - Août 2019
Sous la direction de Bernard Lahire, professeur de sociologie à l’École normale supérieure de Lyon (Centre Max Weber)

Naissons-nous égaux ? Des plus matérielles aux plus culturelles, les inégalités sociales sont régulièrement mesurées et commentées, parfois dénoncées. Mais les discours, qu’ils soient savants ou politiques, restent souvent trop abstraits. Ce livre relève le défi de regarder à hauteur d’enfants les distances sociales afin de rendre visibles les contrastes saisissants dans leurs conditions concrètes d’existence.
Menée par un collectif de 17 chercheurs, entre 2014 et 2018, dans différentes villes de France, auprès de 35 enfants âgés de 5 à 6 ans issus des différentes fractions des classes populaires, moyennes et supérieures, l’enquête à l’origine de cet ouvrage est inédite, tant dans son dispositif méthodologique que dans ses modalités d’écriture, qui articulent portraits sociologiques et analyses théoriques. Son ambition est de faire sentir, en même temps que de faire comprendre, cette réalité incontournable : les enfants vivent au même moment dans la même société, mais pas dans le même monde.
Rendre raison des inégalités présentes dans l’enfance permet dès lors de retracer l’enfance des inégalités, autrement dit leur genèse et leur influence sur le destin social des individus. En donnant à voir ce qui est accessible aux uns et inaccessible aux autres, évident pour certains et impensable pour d’autres dans des domaines aussi différents que ceux du logement, de l’école, du langage, des loisirs, du sport, de l’alimentation ou de la santé, cet ouvrage met sous les yeux du lecteur l’écart entre des vies augmentées et des vies diminuées. Il éclaire les mécanismes profonds de la reproduction des inégalités dans la société française contemporaine, et apporte ainsi des connaissances utiles à la mise en œuvre de véritables politiques démocratiques.

Sous la direction de Bernard Lahire, professeur de sociologie à l’École normale supérieure de Lyon (Centre Max Weber) et membre senior de l’Institut universitaire de France, avec la collaboration de Julien Bertrand, Géraldine Bois, Martine Court, Sophie Denave, Frédérique Giraud, Gaële Henri-Panabière, Joël Laillier, Christine Mennesson, Charlotte Moquet, Sarah Nicaise, Claire Piluso, Aurélien Raynaud, Fanny Renard, Olivier Vanhée, Marianne Woollven et Emmanuelle Zolesio

 

Couverture de l'ouvrageVulnérables ou dangereux ? Une anthropologie du souci des adolescents difficiles - ENS Éditions - Août 2019
Par Yannis Gansel, chercheur en sciences sociales, attaché à l'IHRIM (ENS de Lyon) et pédopsychiatre

De l'avènement du handicap psychique aux réformes de la justice des mineurs, une série de mutations institutionnelles dans le champ des déviances juvéniles se précipitent au cours des années 2000. Ces changements multiples et rapides convergent tous vers une souffrance des institutions et le sentiment d’un déclin. Mais elles portent également vers des transformations et des formes de créativité : apparition des Maisons des adolescents, des instituts thérapeutiques éducatifs et pédagogiques ou encore de nouvelles prises en charge éducatives à domicile.

C’est sur cette toile de fond qu’apparait le problème sans cesse renouvelé des « adolescents difficiles », population tout à la fois marginale et interstitielle de jeunes qui, ne rentrant ni dans les cases de l’éducatif ni dans celles du psychiatrique, « se font rejeter de partout ». De programmes politiques en actions institutionnelles spécifiques, ils sont devenus l’objet d’un souci public et d’un savoir clinique.

Dans quelles conditions historiques et sociales l’expertise clinique en est-elle venue à donner forme à ce problème ? Comment les acteurs de terrains qui ont en la charge l’éprouvent-ils ? Quelles pratiques développent-ils pour y répondre?

À partir d’une recherche documentaire dans près de 50 années d’archives institutionnelles et académiques ainsi que d’une enquête ethnographique de longue durée dans un réseau interprofessionnel, cet ouvrage apporte une contribution à l’anthropologie de la santé mentale en France. Il rend compte de l’expérience concrète de ce souci des adolescents et la resitue dans la perspective du trouble professionnel, aux confins de la dangerosité et de la vulnérabilité, des pratiques de soin et de contrainte.

L’ouvrage vise en premier lieu un public large de professionnels en quête d’outils de réflexivité sur leur pratique. Il s’adresse également aux étudiants de ces filières, dont la formation inclue de tels outils dans les modules de sciences humaines et sociales. En second lieu, l’ouvrage se destine à un public académique travaillant spécifiquement sur son champ d’encrage disciplinaire

 

couverture de l'ouvrageDe la rente immobilière à la finance. La Société de la rue Impériale (Lyon, 1854-2004) - ENS Éditions - Juin 2019
Loïc BONNEVAL, sociologue, est maître de conférences en sociologie à l’université Lumière Lyon 2, membre du Centre Max Weber (CNRS, ENS de Lyon, Université Jean Monet, Université Lumière Lyon 2)
François ROBERT, historien, est ingénieur de recherche au CNRS, membre du laboratoire Triangle (CNRS, ENS de Lyon, Université Jean Monet, Science Po Lyon, Université Lumière Lyon 2)

Doyenne des sociétés immobilières du Second Empire (antérieure même aux sociétés parisiennes), la Société de la rue Impériale (SRI) offre la possibilité de restituer plus de 150 ans de gestion immobilière d'un bâti « haussmannien » dans la principale artère d'une grande ville, Lyon. De sa création (1854) à sa disparition (2004), la SRI n’a cessé de placer la gestion des immeubles au centre de ses activités. Cette longévité exceptionnelle tranche avec les durées éphémères des sociétés immobilières nées dans la foulée des politiques de grands travaux au xixe siècle. Tout au long de son existence, la détention d'un patrimoine immobilier d'exception lui a assuré une rente sur laquelle elle a assis son expansion. Elle bascule progressivement dans une logique financière à la fin des années 1960 à la suite d’une prise de contrôle par le milieu bancaire des grosses sociétés immobilières. Le rachat de la SRI par le fonds souverain d’Abu Dhabi achève le processus de financiarisation d’une des pièces les plus prestigieuses de l’immobilier lyonnais.

Nourrie par des archives exceptionnelles, l’histoire de cette société immobilière permet de retracer, dans le temps long, les transformations des espaces urbains et de mieux comprendre le rôle du capital financier dans la production de la ville. Elle constitue de ce fait une approche originale de l’imbrication de l’économique et de l’urbain.

 

Couverture de l'ouvrageObserver la multimodalité en situations éducatives : circulations entre recherche et formation -  ENS Éditions - Collection Éducation et savoirs en société
Édité par Veronique Rivière et Nathalie Blanc, laboratoire ICAR (CNRS, ENS de Lyon, Université Lumière Lyon 2)

Si l'étude, déjà ancienne et dans différents champs scientifiques, des composantes multimodales de la communication fournit aujourd'hui des cadres pertinents pour l’analyse de la production des significations sociales, de l’organisation de l’interaction et du partage des connaissances, cet ouvrage propose de les traiter dans leur rapport à la formation des professionnels en éducation.

À partir d’études empiriques menées dans différents contextes éducatifs (milieu médico-éducatif, enseignement primaire et secondaire, formation professionnelle initiale et continue), et en s’appuyant sur la sémiotique sociale de G. Kress, il interroge les conditions méthodologiques dans lesquelles les pratiques éducatives mobilisant diverses ressources sémiotiques, comme le corps, l’espace, les objets et le langage, peuvent être observées et interprétées. Il questionne également la manière dont ces conditions d’observation et d’interprétation peuvent être réinvesties dans la formation aux métiers de l’éducation et appelle à une reconnaissance des pratiques multimodales dans la construction, la médiation ou l’appropriation des savoirs.

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