Mes recherches portent dans leur ensemble sur les transformations de l’idéalisme entre la fin du xviiie siècle et le début du xxie siècle, et trouvent dans la philosophie de Hegel leur principal point d’ancrage. Il s’agit, d’une part, de s’interroger sur les raisons qui ont conduit à infléchir l’idéalisme transcendantal de Kant vers les diverses tentatives spéculatives de « l’idéalisme allemand », puis d’opérer une généalogie de certaines branches de la philosophie contemporaine au prisme de leur rapport à ces diverses formes d’idéalisme. Je m’intéresse notamment à la naissance et aux transformations de la philosophie anglo-américaine des xixe-xxie siècles, en particulier du pragmatisme classique (Peirce, James, Dewey) et contemporain (Rorty, Putnam, Brandom) ainsi que de la philosophie analytique (telle qu’elle fut élaborée au tournant du xxe siècle en Grande-Bretagne par Moore et Russell) : le rapport à l’idéalisme s’avère un enjeu décisif et ambivalent de l’émergence de ces deux traditions de pensée, puis de leurs mutations doctrinales et méthodologiques au cours du xxe siècle.
Mon travail sur l’idéalisme moderne (et sur son antithèse supposée, le réalisme) est centrée sur la version hégélienne de l’idéalisme : je me propose de préciser la spécificité de ses enjeux (autoréflexifs et dialectiques) et de rendre compte de sa position singulière dans l’histoire de la philosophie (à la fois par contraste avec les traditions qui le précèdent et par rapport à sa postérité). Mes recherches sur le pragmatisme contemporain portent quant à elles essentiellement sur la pensée de Rorty et de Brandom, notamment sur les enjeux métaphilosophiques de leur redéfinition du pragmatisme.
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