Comment l’« étiquette » « vitalisme » fonctionne-t-elle dans des contextes historiques entièrement différents, dotés de paradigmes métaphysiques et épistémologiques tout aussi différents et même parfois inconciliables? Qu'est-ce qui la fait « résister » malgré cela? Etant donné que le terme de vitalisme, quoique créé à l’époque moderne, a été exporté depuis en direction de l’Antiquité (Aristote, Hippocrate), nous réunirons des intervenants aussi bien pour cette période que pour celle de la Renaissance, de la période moderne, puis contemporaine avec le néo-vitalisme. Les thématiques directrices sont transversales – de façon que chacune des 4 journées organisées (à Paris, Lyon, Clermont-Ferrand) fasse dialoguer entre elles les différentes époques.
Cette troisième journée est consacrée à mettre en regard vitalisme et sciences de l'esprit. Il apparaît qu’à certaines périodes la position vitaliste est parfois étroitement liée au champ disciplinaire de la psychiatrie en émergence (au 19e siècle), ou de la réflexion sur l’inconscient (19e-20e siècles). Ce lien peut-il même s’attester à d’autres périodes ? Quelles sont les variations de son sens suivant les contextes scientifiques et historiques ?
Programme
Présidents de séance: Alain Petit (Université Clermont Auvergne) - Charlotte Morel (CNRS, UMR 8547, Transferts Culturels)
- 9h00-12h30
Sarah Carvalho (Ecole Centrale de Lyon, IHRIM): Stahl : Pourquoi la connaissance de la vie implique une théorie de l’esprit.
Charles Wolfe (Ghent University, Central European University, Budapest ): Vitalisme, holisme, émergence: le cas de l'essaim d'abeilles
Mariana Saad (Paris): Sensation et principe vital chez Cabanis
- 14h15-16h30
Julien Farges (CNRS, UMR 8547, Archives Husserl): Le vitalisme et les ordres de la réalité : la double descendance de Driesch
Olivier Sartenaer (Université Catholique de Louvain): Vie et esprit au prisme de l’évolutionnisme émergent