Une première cérémonie de remise des prix de l'Académie des sciences a eu lieu le mardi 16 octobre 2018, sous la coupole de l'Institut de France. Une seconde cérémonie se tient ce mardi 20 novembre 2018.
Cérémonie du 20 novembre 2018
Sergio Ciliberto – directeur de recherche CNRS au laboratoire de physique – recevra le Prix de physique Jaffé.
Sergio Ciliberto a obtenu au cours de sa carrière un ensemble de résultats expérimentaux remarquables dans des domaines très divers de la physique : observation de la transition vers le chaos par intermittence spatio-temporelle ; mise en évidence de l’interaction son-vorticité ; observation de l’auto-similarité étendue en turbulence ; caractérisation de lois d’échelle relatives aux amplitudes de glissement en friction solide ; mise en évidence de précurseurs acoustiques à la fracture ; probabilité des fluctuations de création d’entropie dans des systèmes hors équilibre ; illustration expérimentale du principe de Landauer.
Cérémonie du 16 octobre 2018
Vincent Pilloni – chargé de recherche au CNRS, membre de l’unité de mathématiques pures et appliquées (UMPA) – a reçu le Prix de mathématiques Elie Cartan.
Ce prix lui a été décerné pour ses travaux sur les formes modulaires p-adiques et leurs généralisations ainsi que pour ses applications aux questions de modularité en géométrie arithmétique.
Le jury a retenu tout particulièrement sa construction avec Andreatta et Iovita des "eigenvarieties" classifiant les formes modulaires p-adiques surconvergentes de Hilbert et de Siegel ; ses résultats de classicité ; et, en collaboration avec Benoît Stroh, la preuve de la conjecture d’Artin pour les représentations totalement impaires de dimension 2 du groupe de Galois absolu d’un corps de nombres totalement réel.
Anne Lesage – ingénieure de recherche CNRS à l’Institut de sciences analytiques – a reçu le Prix de chimie Jaffé/Fondation de l’Institut de France ainsi que la médaille de la Fondation Berthelot.
Ce prix lui a été décerné pour la réalisation d'une avancée majeure dans le domaine de la résonance magnétique nucléaire (RMN) appliquée à l’étude des structures de molécules de toutes sortes. Par une nouvelle technique dite de transfert de polarisation entre électrons polarisés et noyaux de spin non nul, Anne Lesage a obtenu une augmentation de sensibilité permettant d’aborder des études jusqu’alors inaccessibles à la RMN dans différents domaines comme la biologie structurale ou la catalyse.

