Qu’est-ce que la compétence esthétique professionnelle ? Telle est la question principale de notre thèse. Celle-ci est issue d’une situation problématique : intuitivement, les productions qui sont propres aux métiers d’art semblent appréciées non seulement pour leurs qualités techniques, mais aussi pour certaines qualités que nous appelons provisoirement « esthétiques ». Notre étude porte sur la dimension esthétique dans l’enseignement des métiers d’art. Nous comparons sur ce point les systèmes d’enseignement professionnel en France et en Chine. En général, les gouvernements, les inspecteurs, les enseignants, les élèves, les professionnels et les chercheurs participent tous au développement des compétences professionnelles dans lesquelles il semble que la dimension esthétique doit être prise en compte pour tous les élèves dans le domaine des métiers d’art. C’est cette dimension esthétique de la compétence professionnelle qui est notre objet de recherche, que nous appelons la compétence esthétique professionnelle. Nous nous interrogeons théoriquement et concrètement sur cette dimension : : comment est-elle définie par les professionnels ? Comment est-elle prescrite dans les textes officiels ? Comment est-elle évaluée par les examens ? Comment enfin est-elle enseignée, dans les lycées professionnels et dans les entreprises ?
Pour traiter de cette question, nous avons limité notre enquête aux disciplines de bijouterie, ébénisterie et sculpture en jade. Méthodologie : Nous avons mené des entretiens auprès des différentes catégories d’acteurs (inspecteurs, enseignants, élèves, professionnels). Nous avons analysé ces transcriptions par la méthode de théorisation ancrée. Nous avons comparé les différences et les similarités entre la France et la Chine sur notre objet, en vue de dégager la définition, les démarches d’enseignement, les méthodes d’évaluation… de la compétence esthétique professionnelle : telle est la visée de notre étude.
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