Chez le maïs, la création de nouvelles variétés repose largement sur la technologie des plantes Haploïdes Doublées. Celle-ci s’appuie sur l’utilisation du pollen de lignées particulières, dites lignées « inductrices d’haploïdes ». Ce processus in planta permet la production de graines dont les embryons sont haploïdes maternel car contenant uniquement les informations génétiques maternelles. Après doublement des stocks chromosomiques des plantules haploïdes générées, il est possible d’obtenir des lignées fixées. En plus de l’application en sélection variétales, ces lignées inductrices d’haploïdes sont un bon outil afin de mieux comprendre les mécanismes moléculaire et cellulaire de la double fécondation des plantes à fleurs. Récemment, les acteurs moléculaires impliqués dans ce processus ont commencé à être identifié, comme par exemple le gène clé NOT-LIKE-DAD (NLD), mais les autres déterminismes génétiques et le mode d’action restent inconnus. L’objectif principale de ses travaux est d’identifier de nouveaux acteurs impliqués dans l’induction d’haploïde in planta. Une approche de mutagenèse par CRISPR/Cas9 a permis la création de mutations dans 18 gènes candidats en interaction potentiel avec NLD. L’analyse phénotypique de lignées mutantes pour le gène codant une lipide transférase indique son implication dans l’induction d’haploïde, avec une forte perturbation de la croissance du tube pollinique. Une seconde approche de génétique quantitative a permis de confirmer l’implication de la mutation du gène codant pour « DUF679 domain membrane protein » (ZmDMP). Des analyses génétiques ont permis de révéler l’importance des gènes NLD et ZmDMP lors du développement du pollen et lors de la double fécondation. Enfin, l’étude de mutants présentant des défauts de fécondation, a permis de générer de nouvelle lignée inductrice d’haploïde, à la fois chez le maïs, mais aussi chez Arabidopsis thaliana.
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