Le gouvernement tibétain du Ganden phodrang recrutait dans son armée des soldats de toutes origines sociales. La hiérarchie militaire était composée, dans ses plus hautes strates, d’une majorité de nobles tandis que les officiers subalternes et les soldats du rang provenaient de strates sociales roturières (mi ser). Un examen détaillé de la composition des troupes montre que plusieurs tentatives d’ouvrir les positions d’officiers à l’avancement selon un principe plus méritocratique, menées entre la fin du XVIIIe siècle et le milieu du XXe siècle, ont échoué. Basée sur une approche prosopographique nourrie par des récits autobiographiques écrits et oraux de soldats et des listes de soldats, la présentation s’attachera à étudier de façon plus générale les possibilités de mobilité sociale offertes par l’armée tibétaine.
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Arnaud Nanta : arnaud.nanta [at] ens-lyon.fr
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