Les tensions se multiplient en Asie depuis le début des années 2010, les plus importantes d’entre elles portant sur les espaces maritimes et insulaires. La Chine apparaît comme un acteur central dans ces processus, impliqué dans la plupart des problématiques régionales, qu’il s’agisse de celle de Taïwan, de la mer de Chine orientale avec les îles Senkaku ou encore de la mer de Chine méridionale avec l’archipel des Spratleys. La situation s’est encore complexifiée avec la guerre en Ukraine dont l’une des conséquences importantes a été l’accélération du rapprochement entre la Russie et la RPC, une dynamique qui interroge sur l’évolution des grands équilibres mondiaux à venir.
Dans ce contexte délicat, la RPC doit faire face à l’opposition de plus en plus affirmée de plusieurs acteurs régionaux qui contestent les prétentions, jugées menaçantes, de Pékin. Placés dans un dilemme de sécurité, ces pays tendent à se prémunir de la menace chinoise en se rapprochant des Etats-Unis tout en multipliant les achats d’armements avec pour objectif de réduire l’asymétrie des forces en présence.
Ce séminaire visera à analyser la genèse de ces conflits, à évaluer les processus en cours, leurs évolutions possibles et à cerner les positionnements des acteurs ainsi que leurs revendications. Dans cette démarche on s’appuiera sur les différents documents et discours émis par les parties en présence. On s’intéressera également de manière parallèle aux dynamiques qui tendent à favoriser, malgré tout, la coopération, qu’il s’agisse des relations économiques entretenues entre les États ou bien des mécanismes interétatiques de coopération régionale.