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PHI-9113 : Philosophie et épistémologie des sciences sociales 2024-2025

PHI-9113 : Philosophie et épistémologie des sciences sociales 2024-2025

Philosophy and Epistemology of Social Sciences 2024-2025

Enseignant(s) :
  • Arnaud Milanese
  • Claude Gautier

Niveau

Tout niveau

Discipline

Philosophie

ECTS
5.00
Période
1e semestre
Localisation
Site Descartes
Année
2024

Public externe (ouverts aux auditeurs de cours)

Informations générales sur le cours : PHI-9113

Content objectif

Le cours de philosophie et d'épistémologie des sciences sociales durant l'année 24-25 poursuivra l'étude des rapports qu'entretiennent les sciences sociales avec la "critique" [recherche initiée pendant les deux années 22-23 et 23-24]. Jusqu'à présent, ces recherches ont permis de montrer que certains des postulats épistémologiques et méthodologiques des sciences sociales, souvent invoqués comme des mantra, étaient trop peu interrogés : la "neutralité axiologique", la "séparation fait/valeur", la démarcation entre "description" et "prescription", les rapports entre "vérité" et "objectivité", etc. Adopter le prisme de la critique permettait de ré-interroger certains de ces présupposés, c 'est-à-dire de les réinscrire dans une histoire; en un mot de déconstruire leur caractère d'évidence. Ce travail sur la critique sera repris et amplifié durant le séminaire 24-25 en proposant d'autres explorations, cette fois-ci à la lumière d'une question transversale qui implique de très nombreux débats en épistémologie des sciences humaines et qui sous-tend toute l'histoire des rapports entre sciences et sciences humaines: la question du ou des naturalisme(s)

Cette question du ou des naturalismes est un contrepoint à toute l'histoire de la querelle des deux sciences: penser l'unité ou la spécificité irréductible des sciences humaines vis-à-vis des sciences de la nature revient, le plus souvent, à justifier ou contester la possible naturalisation des premières par rapport aux secondes. Il serait en effet possible de récrire une partie de cette histoire à partir de la cartographie des formes revendiquées ou contestées de naturalisation des "sciences de l'homme". Et, à chaque fois, c'est la manière de penser et de reconstruire la continuité ou la rupture supposée entre "nature" et "société" qui se trouve discutée dans son principe et mise à l'épreuve dans ses conséquences. 

Il s'agirait - car ce séminaire de recherche est exploratoire et expérimental - d'orienter l'investigation dans différentes directions, notamment celles-ci: mettre à l'épreuve certains des présupposés épistémologiques des sciences sociales à partir de cette question du "naturalisme" ou des "naturalismes"; discuter à nouveau, depuis cet enjeu de la naturalisation, ce qui est devenu comme une sorte d'opposition entre "constructivisme" et " naturalisme" … Ces directions de la réflexion sont indicatives et non exhaustives; il faut plutôt les considérer comme des grilles de lecture permettant de revenir, à nouveaux frais, sur des problèmes assez classiques en épistémologie des sciences sociales: le statut de la "nature"; la question de l'histoire; les présupposés du constructivisme dans ses versions fortes ou faibles, etc.