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PHI-9113 : Philosophie et épistémologie des sciences sociales 2025-2026

PHI-9113 : Philosophie et épistémologie des sciences sociales 2025-2026

Philosophy and Epistemology of Social Sciences 2025-2026

Enseignant(s) :
  • Arnaud Milanese
  • Claude Gautier

Niveau

Tout niveau

Discipline

Philosophie

ECTS
5.00
Période
1e semestre
Localisation
Site Descartes
Année
2025

Public externe (ouverts aux auditeurs de cours)

Informations générales sur le cours : PHI-9113

Content objectif

Le cours de philosophie et d'épistémologie des sciences sociales durant l'année 25-26 poursuivra l'étude des rapports qu'entretiennent les sciences sociales avec la "critique" [recherche initiée pendant les années 22-23 et 23-24 et 24-25]. Jusqu'à présent, ces recherches ont permis de montrer que certains des postulats épistémologiques et méthodologiques des sciences sociales, souvent invoqués comme des mantra, étaient trop peu interrogés : la "neutralité axiologique", la "séparation fait/valeur", la démarcation entre "description" et "prescription", les rapports entre "vérité" et "objectivité", etc. Adopter le prisme de la critique permettait de ré-interroger certains de ces présupposés, c 'est-à-dire de les réinscrire dans une histoire; en un mot de déconstruire leur caractère d'évidence. Ce travail sur la critique a été ramplifié durant le séminaire 24-25 en proposant d'autres explorations, cette fois-ci à la lumière d'une question transversale qui implique de très nombreux débats en épistémologie des sciences humaines et qui sous-tend toute l'histoire des rapports entre sciences et sciences humaines: la question du ou des naturalisme(s)

Cette question du ou des naturalismes est un contrepoint à toute l'histoire de la querelle des deux sciences: penser l'unité ou la spécificité irréductible des sciences humaines vis-à-vis des sciences de la nature revient, le plus souvent, à justifier ou contester la possible naturalisation des premières par rapport aux secondes. Il serait en effet possible de récrire une partie de cette histoire à partir de la cartographie des formes revendiquées ou contestées de naturalisation des "sciences de l'homme". Et, à chaque fois, c'est la manière de penser et de reconstruire la continuité ou la rupture supposée entre "nature" et "société" qui se trouve discutée dans son principe et mise à l'épreuve dans ses conséquences. 

En 25--26, comme en 24-25, il s'agira - ce séminaire de recherche est exploratoire et expérimental - d'orienter l'investigation dans différentes directions pour mettre à l'épreuve certains des présupposés épistémologiques des sciences sociales en revenant sur la tension "naturalisme" - "constructivisme" ; il s'agira de discuter à nouveau, depuis cet enjeu critique portant sur les formes de "naturalisations", de comprendre les fonctions ontologique, épistémologique et pratique des opérations qui permettent d'accomplir ces naturalisations.  Toutes ces directions de la réflexion sont indicatives et non exhaustives; il faut  les considérer comme des grilles de lecture permettant de revenir, à nouveaux frais, sur des problèmes assez classiques en épistémologie des sciences sociales: le statut de la "nature"; la question de l'histoire; les présupposés du constructivisme dans ses versions fortes ou faibles, etc. 

Dans le cadre du séminaire 25-26 nous poursuivrons ces lectures critiques en partant de "domaines" différents toujours empruntés aux diverses sciences sociales. Le programme spécifique de l'année 25-26 sera donné à l'occasion des premières séances du séminaire.