Outils

Actualité de l'ENS de Lyon

Pour se reproduire, il faut bien manger !

Image absente
Publication
 

Publication IGFL

Le couple ancestral hormone-récepteur ressuscité. En bleu, structure du récepteur ancestral aux stéroïdes basée sur le modèle par homologie du récepteur ERα. En vert, le paraestrol A, un stéroïde possédant des caractères présents séparément chez le cholestérol et chez les oestrogènes, est capable de se fixer dans la poche du récepteur et de l'activer. Crédit image : Isabelle Billas
Tous les vertébrés utilisent des molécules semblables, les stéroïdes, comme hormones sexuelles femelles (œstrogènes, progestérone) ou mâles (androgènes). Mais d'où viennent ces hormones ? Comment se sont-elles mises en place au cours de l'évolution ? En étudiant l'évolution du couple hormone et récepteurs des stéroïdes, l'équipe de Vincent Laudet à l'IGFL (Institut de génomique fonctionnelle de Lyon - ENS de Lyon/CNRS/Université Claude Bernard Lyon 1), associée à l'équipe de Guillaume Lecointre à l’Institut de systématique, évolution, biodiversité (MNHN/CNRS/UPMC/EPHE), et à d'autres équipes françaises (dont le  Laboratoire de chimie (CNRS/ENS de Lyon/Université Claude Bernard Lyon 1), révèle un couplage profond entre nutrition et reproduction.
En recréant le couple hormone/récepteur de l'ancêtre des premiers vertébrés, ces chercheurs ont démontré que les hormones stéroïdes sont en fait des produits de dégradation du cholestérol, une molécule directement issue de notre alimentation. Un résultat logique, puisqu'on sait que chez de nombreuses espèces (y compris chez l'Homme), une nutrition suffisante est indispensable pour assurer la reproduction, celle-ci s'arrêtant même en cas de famine. Ces chercheurs ont montré que ce couplage nutrition/reproduction remonte à 500 millions d'années.
Plus d'infos sur le site de l'Institut des sciences biologiques du CNRS : cliquer ici.

Références :
Origin of an Ancient Hormone / Receptor Couple Revealed by Resurrection of an Ancestral Estrogen - Science Advances, 3, e1601778 (2017). doi: 10.1126/sciadv.1601778

Mots clés