Recherche et sports peuvent être étroitement liés. C’est ce que nous montre le Laboratoire de Physique de l’ENS de Lyon, depuis longtemps impliqué dans des travaux pouvant améliorer les performances sportives. Retour sur les apports de la science au sport, alors que les jeux olympiques et paralympiques se terminent.
Sciences2024
Le Laboratoire de Physique est impliqué depuis le début dans Sciences2024, un programme de recherche collectif dédié à l’accompagnement des athlètes français dans leur quête de titres aux Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024. Plusieurs avancées ont été réalisées par les équipes du laboratoire, basées principalement sur des études expérimentales dans deux domaines : le tennis de table et le cyclisme.
Sollicité par les fédérations sportives, le laboratoire a entrepris une étude détaillée du rebond de la balle de tennis de table, en particulier sur la raquette – sujet de la thèse de Théophile Rémond, soutenue en août 2023. Cette recherche fondamentale va permettre, dans les années futures, de comprendre et optimiser les raquettes des pongistes. Un plus vaste projet, en collaboration avec plusieurs grandes écoles françaises, se met actuellement en place. Dans ce cadre, d’autres aspect du tennis de table, comme l’analyse vidéo et les stratégies de jeux seront étudiés.
Côté cyclisme, les équipes du laboratoire travaillent en étroite collaboration avec la Fédération française de cyclisme (aussi bien avec les athlètes que les entraîneurs) pour répondre aux questions qu'ils se posent dans le domaine de l'aérodynamique. En cyclisme de piste, ces études – dont la qualité a été souligné par la fédération – ont participé à l’obtention d’une médaille d’or. Les travaux portant sur l’optimisation des tenues des sportifs ainsi que sur les aspects d’aérodynamique collective ont également diffusé vers d’autres fédérations : celle de Triathlon et celle de cyclisme handisport, avec de brillants résultats obtenus lors des jeux dans ces deux disciplines.
Mais alors que la flamme olympique s’est éteinte, le travail lui, ne s’arrête pas. Les scientifiques du projet travaillent à présent à étudier les données des jeux, en particulier grâce à un code informatique mis au point par un post-doctorant du laboratoire, Basile Pottier. À partir de vidéos, ce code permet une extraction automatique de la position des coureurs – adversaires y compris – à chaque instant de la course et ainsi une analyse pointue des courses. Ces fortes collaborations entre scientifiques et équipes sportives ont de beaux jours devant elles. Prochain objectif : les jeux d’hiver 2030 !
Dans les médias :
- Le Monde, 06/02/2024 : Pour les Jeux olympiques, la recherche s’est mise au service de la performance des cyclistes
Vance Bergeron, porteur de la flamme paralympique
Directeur de recherche CNRS au laboratoire de Physique de l’ENS de Lyon, Vance Bergeron est devenu tétraplégique à la suite d’un accident de vélo. Une épreuve qu’il a affrontée avec détermination, orientant désormais ses recherches vers la rééducation neurologique et la stimulation électrique fonctionnelle, qui remobilise les membres paralysés grâce à de faibles impulsions électriques. Il met ses innovations à disposition de la salle de sport gérée par l’association ANTS (Sports et thérapies neuro-rééducatives avancées), qu’il a co-fondée en 2015.
Pour les jeux 2024, le comité paralympique et sportif français l’a choisi pour porter la flamme paralympique, lundi 26 août à Vichy.
Dans les médias :
- RFI, « Autour de la question », émission du 03/09/2024 : Comment les Jeux paralympiques inspirent la recherche et réciproquement ?
- La Croix, 26/08/2024 : Paralympiques 2024 : Vance Bergeron, tétraplégique, fait vivre les joies du sport électrostimulé
- CNRS Image : Vance Bergeron, lauréat de la médaille de l’innovation du CNRS 2019
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