Les maladies trophoblastiques gestationnelles correspondent à une prolifération cellulaire placentaire, comportant un stade bénin prétumoral, la môle hydatiforme, pouvant évoluer vers un stade tumoral, dont la mortalité à 5 ans par échec de traitement atteint 38%. Les mécanismes sous tendant la transformation tumorale post môlaire ne sont pas connus. Nos travaux ont d’abord cherché à identifier des marqueurs prédictifs de la transformation tumorale post môlaire selon deux approches transcriptomiques : gène-candidat (syncytines) et sans a priori. Parmi les échantillons de môles, la relocalisation à la membrane apicale d’une protéine d’enveloppe rétrovirale endogène, la syncytine 1, était significativement associée à la transformation en tumeur post môlaire. Cependant, l’approche sans a priori par puces (U133 et HERV-V2) et panel de gènes (PanCancer Pathways) impliqués dans les principales voies d’oncogénèse, n’a pas identifié de gène différentiellement exprimé selon l’évolution post môlaire. Concernant le choix du protocole de chimiothérapie en cas de tumeur trophoblastique, il n’existe actuellement aucun critère prédictif de chimiorésistance fiable, exposant inutilement certaines patientes à des thérapeutiques inefficaces et/ou toxiques. Nos travaux ont donc cherché à identifier des marqueurs de chimiorésistance par une approche transcriptomique (PanCancer Pathways), ainsi que de nouvelles cibles thérapeutiques par une approche gène candidat (PD-L1). La résistance à la monochimiothérapie était associée à une diminution significative de la transcription et de l’expression protéique de HLA-G au sein d’échantillons de choriocarcinomes gestationnels, suggérant l’intégration de ce paramètre dans la prédiction de. La monochimiorésistance. Enfin, PD-L1 était exprimée fortement dans toutes les tumeurs trophoblastiques, permettant l’ouverture d’un essai clinique de phase 2 testant un anti PD-L1 en cas de chimiorésistance.
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