Thématique : matière et matérialité
Musique : Jason Julliot
22 janvier, 29 janvier, 5 février, 12 février, 19 février
Au cours de ces séances, nous étudierons le rapport complexe qui s'établit entre la musique, art immatériel à bien des égards, et la dimension physique à laquelle elle est parfois réduite. Nous verrons que, si la musicologie a longtemps entretenu une forme de « graphocentrisme », les chercheur·euses développent en réalité une multitude de stratégies pour penser la musique sans la restreindre à la seule partition. Enfin, après avoir considéré les enjeux de la dématérialisation musicale — notamment en ce qui concerne la recherche —, nous suivrons les reconfigurations de l'idée d'une l'influence de la musique sur la matière en analysant des écrits d'artistes et de philosophes du XVIIe siècle à nos jours.
Théâtre : Lucie Morel
4 mars, 11 mars, 18 mars, 25 mars, 8 avril
Il y a les matières premières du théâtre : celles qui sont travaillées ou convoquées sur scène pour pour constituer les costumes, la scénographie, les agrès et objets qui entrent en jeu dans une représentation. Mais la scène donne aussi, pourrait-on dire, matière à penser, en agençant des éléments plus ou moins bruts (artefacts, matériaux de consistance, d’apparence et de malléabilité diverses) qui « agissent » dans les œuvres au même titre que les interprètes de chair et d’os qui les accompagnent. En prenant acte de l’« émancipation de la matière » qui caractérise une partie des scènes contemporaines, nous interrogerons dans ce cours la portée non seulement signifiante, mais également « vibrante » ou encore « mémorante » de la matière, à travers un corpus de spectacles éclectique (mises en scène du Théâtre du Radeau, de Phia Ménard…) et en réfléchissant aux notions de figuration, de présence, de poétique, d'histoire, de trace et de mémoire que produisent les matières du théâtre.
