Conférence de consensus Ecrire et rédiger, plateforme et formation Anagraph : l'IFÉ au cœur d'un sujet majeur de et pour l'éducation.
Le Cnesco et l'IFÉ ont organisé leur cinquième conférence de consensus commune. Le sujet ? Écrire et rédiger, Comment guider les élèves dans leurs apprentissages ?
Il convient de signaler que ces deux institutions avaient d'une part, dédié leur troisième conférence à la "compréhension en lecture" et que d'autre part, l'Institut français de l'Éducation avait coordonné la plus grande recherche jamais réalisée en France par son ampleur, sa durée, le nombre de chercheurs, le volume des données recueillies : l'étude Lire et Ecrire.
Cette recherche a souligné l’influence de la part déchiffrable des textes sur les performances des élèves en décodage et en orthographe (Goigoux (dir.), 2016). En effet, les textes peu déchiffrables pénalisent les apprentissages, notamment ceux des élèves qui obtiennent des scores faibles ou intermédiaires à l’entrée du cours préparatoire. Ainsi est né le projet de création d'une plateforme : Anagraph. Nous y reviendrons.
La conférence ce consensus organisée par le Cnesco et l'IFÉ s'est donc déroulée les 14 et 15 mars 2018. Les vidéos de ces interventions sont en ligne sur le site du Cnesco (sous rubriques "paroles d'experts"). L'IFÉ et particulièrement le service Veille et analyses ont produit un dossier intitulé (Ré)écrire à l'école, pour penser et apprendre.
Le 11 avril, le jury de la conférence de consensus a publié et diffusé ses recommandations.
Le site du Cnesco publie l'ensemble des documents en lien avec la conférence de consensus.
Anagraph
Mise en ligne en 2017, cette plateforme analyse les textes et calcule automatiquement la part déchiffrable.
Qu’est-ce que la part déchiffrable d’un texte ? La part déchiffrable d’un texte correspond au pourcentage de graphèmes explicitement étudiés en classe. Lorsque les enseignants étudient l’orthographe de mots entiers et qu’ils demandent à leurs élèves de la mémoriser, les mots entiers sont pris en compte dans la part déchiffrable.
La plateforme Anagraph offre aux enseignants la possibilité de calculer la part directement déchiffrable par les élèves des textes qu’ils utilisent comme supports d’enseignement de la lecture, elle leur donne ainsi accès à une variable didactique influente sur le plan de la réussite scolaire (Goigoux (dir.), 2016). Elle leur permet également de connaitre la liste, le nombre et la valeur des graphèmes contenus dans les textes et, par conséquent, d’adapter leur planification de l’étude du code.
Elle fournit aux enseignants un texte en couleur dans lequel les graphèmes étudiés apparaissent en rouge, les mots étudiés en vert et les graphèmes non étudiés en noir. Pour cela, il faut que l’enseignant ait préalablement indiqué les graphèmes qu’il a explicitement enseignés et les mots entiers qu’il a demandé à ses élèves de mémoriser (mots outils, noms très fréquents).
Après analyse du texte, les enseignants ont la possibilité d’effectuer des tests en cochant ou en décochant des graphèmes du texte pour en observer les conséquences sur la part déchiffrable. Ils ont également la possibilité de faire apparaitre en gris les graphèmes muets non étudiés en les sélectionnant après analyse.
Le récapitulatif des correspondances enseignées peut être exporté au format Word, ainsi que le texte en couleur qui peut alors servir de support de lecture aux élèves.
Une plateforme très utile et très utilisée par les enseignants. Une formation Anagraph se déroulera à l'IFÉ le 24 avril.
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